Le Sang: Quand la Société ne répond plus.
Quand en me baladant sur Internet et en défendant ma religion, (les Témoins de Jéhovah), je me suis rendu compte que je ne pouvais répondre à de nombreux points soulevés par mes interlocuteurs, je me suis tourné vers les anciens de ma congrégation. De nombreuses fois, déjà, j'avais parlé avec un ancien en qui j'avais confiance de ce que je pouvais lire sur le Net, il ne me déconseillait pas franchement de surfer, mais me mettait en garde. Quand aux autres anciens, ils étaient tellement rétrogrades que je n'ai jamais abordé la question avec eux.
Au bout d'un an sur les forums, j'approchais cet ancien, et lui exprimait que j'avais de plus en plus de doutes et qu'il faudrait qu'on en parle sérieusement, nous convenions alors de prêcher ensemble, et comme à l'habitude nous nous baladions dans la rue sans vraiment frapper aux portes pour discuter. Je lui exprimais mes idées sur le sang, comme j'avais particulièrement réfléchis au sujet, je lui fit part de ma propre interprétation que j'avais eu sans m'inspirer toutefois des écrits "d'apostats". Le raisonnement était un raisonnement purement biblique et non pas moral. Il ne put pas vraiment me répondre, et on convint que je couche sur écrit mon point de vue pour qu'il prenne le temps de l'examiner et d'y répondre. Voilà ce que je lui écrivit donc sur le problème des transfusions de sang:
Le sang ne doit pas être mangé parce qu'il est le support de la vie
(Les TJ sont donc d'ailleurs d'accord avec les centre de transfusion sanguine pour dire
que "le sang c'est la vie" !). La vie appartient à Dieu. Donc l'humain ne peut tuer un animal qu'en "redonnant" son sang (symbole de la vie) à Dieu en versant
ce sang à terre. Ne parlons même pas du meurtre d'humain qui est d'ailleurs lié à
l'interdiction de toucher au sang dans la loi donnée à Noé en Genèse 9. ***
Rbi8 Genèse 9:3-7 ***
Le sujet n'est pas ici sur l'âme. Mais il est bon de préciser que le
mot "âme" dans ce passage signifie "Vie", traduction
que l'hébreu supporte tout à fait et de nombreuse traduction ont purement et simplement
remplacé le mot "âme" de l'hébreu original par le mot "Vie". On voit donc la succession suivante: Autorisation de tuer les animaux-> Interdiction de manger le sang
animal SUIVI DE Interdiction de tuer un humain imagé par le fait de verser le sang
humain. C'est d'ailleurs ce schéma que les apôtres récupèreront dans Actes
15:29: Interdiction de manger "ce qui est étouffé" liée à
l'interdiction de manger le sang animal. Ordre de "s'abstenir du sang" lié au fait de ne pas manger
du sang bien sûr, mais SURTOUT de ne pas commettre de meurtre d'humain. La vie appartient
à Dieu et à lui seul. Bref, l'homme de Dieu n'a pas le droit de TUER n'importe comment un animal et n'a pas le droit de TUER un homme du tout. Dans les deux cas
la vie ( "âme") de l'humain comme de l'animal est SYMBOLISEE par le sang. L'interdiction de manger du sang est donc liée au meurtre, à
l'action de tuer. Y a-il meurtre quand quelqu'un donne son sang ? Y'at-il la fin d'une vie humaine quand quelqu'un donne son sang ? NON. Il suffit de regarder les gens sortir du camion de transfusion
sanguine, pour voir qu'ils en sortent vivants. Voilà qui pose déjà une nuance, l'interdiction de toucher au sang
est lié au MEURTRE animal ou humain dans le cas d'une transfusion
de sang, il n' y a pas meurtre. Mais ce n'est pas l'argument final et total. On pourrait dire par
exemple: "Ah bon, l'interdiction de consommer du sang n'est lié qu'au meurtre !
Alors, entretenons des animaux et tirons d'eux le sang, sans les tuer, un peu comme on fait aux donneurs de sang et nous
pourrons alors manger du boudin, puisque le sang tiré, n'a pas tué l'animal. Nous lisons
dans la Bible qu'il est interdit de manger du sang, que l'animal vive ou meurt par la
suite n'a aucune importance, votre façon de lier la consommation du sang au meurtre ne
tient pas." Mais n'est-ce pas Jésus qui a dit: *** Rbi8 Jean
15:13 *** Or tout le monde maintenant a compris le lien entre l'âme (qui ici signifie "vie") et le sang le siège de l'âme (ou
"la vie") Jésus ici, donnait une grande leçon. Dieu accepte que l'on sacrifie
sa "vie", qui pourtant lui appartient. Quand ? Quand il s'agit de sauver
d'autres vies ! Par ce passage Jésus donnait ici, la possibilité à tout chrétien de donner son sang (sa vie) pour sauver d'autres vies
et c'est bien ce que comprenait Charles Russell qui encouragea à donner son
sang dans la Tour de Garde à une certaine époque ! Jean insiste même encore plus en I Jean 3:16. ***
Rbi8 1 Jean 3:16-17 ***
Un chrétien qui par ailleurs ne pratique pas de sport dangereux pour
préserver la vie que Dieu lui a donné, conduit bien pour ne pas mettre la vie d'autrui
en danger, va DEVOIR sacrifier sa vie, verser son sang pour sauver un autre chrétien en
danger de mort. Dans ce cas particulier, ce cas seulement, le chrétien peut donner
son sang (sa vie) et le chrétien en danger accepter le sacrifice que fait son frère pour
lui. Il ne s'agit pas ici de remettre en cause le principe de ne pas manger
du sang ou même d'accepter le sang comme thérapeutique, il s'agit seulement ici,
d'accepter ou de donner son sang face à une situation particulière, le danger de mort. Mais plus encore: *** Rbi8 Matthieu
12:9-15 *** Que lisons-nous ici ? Ne saviez-vous pas que sous la loi, tout humain qui travaillait le jour du sabbat méritait la mort ? Mais les
pharisiens légalistes à souhait avaient créé tout un tas de cas que ne
prévoyait pas la loi de Moïse sur ce qui était interdit le jour du Sabbat et
"l'interdiction d'activité" les avaient entraînés à interdire tout un tas de
choses, y compris la guérison le jour du Sabbat. Eux-Mêmes, bien sûr, savaient bien ne
pas trop se préoccuper de ces interdits et sauvaient leurs brebis tombés dans un puit le
jour du Sabbat. Alors je vous pose la question, Dieu a t-il interdit de consommer le sang
pour mettre les hommes face à la mort, pour laisser mourir des enfants ? Non bien sûr.
Mais c'est pourtant ce qui se passe. La loi de Noé, Moïse et des apôtres ne répondait
pas aux transfusions sanguines car elles n'existaient pas à l'époque. La question est : Puisque la vie APPARTIENT A DIEU et donc ne nous
appartient pas, dans quelles situations Dieu nous demande-t-il le suicide par amour pour lui (un sacrifice) et
dans quelles situations Dieu nous demande-t-il de préserver la vie qu'il nous a donnée
et ne nous appartient pas ? Il est bon de savoir si la mort du chrétien en martyr est
souhaitée par les opposants et/ou par Dieu. En effet, si Dieu aime voir ses serviteurs
souffrir, alors précipitons-nous contre nos
opposants, provoquons-les, ne nous cachons pas en cas de troubles, allons droit au
sacrifice, mais si Dieu n'aime pas nous voir souffrir, soyons prudent, cachons-nous face
aux ennemis. Et que je sache les Tj se sont cachés face au nazisme. Ils ne se cachaient
par contre pas quand il s'agissait d'obéir à la loi de Dieu plutôt qu'à celle des
hommes, notamment comme pour les apôtres quand il fallait prêcher. (Actes 5) Il s'agit de l'image de Dieu que se fait chaque chrétien. Est-ce
quelqu'un qui veut notre survie et qui est prêt à nous sauver, qui est prêt à ce qu'un
autre "humain donne sa vie (ou son sang) pour nous sauver de la mort ou cherche-t-il
à tester notre obéissance jusqu'à la mort ? Certains me citeront tout un tas de versets qui vont dans le sens de
l'obéissance. Certes, l'obéissance est requise du chrétien et parfois jusqu'à la
mort. Mais ceux qui citent ces passages ne se rendent pas compte que
l'obéissance jusqu'à la mort quand elle est demandée par Dieu, c'est face à des
opposants humains qui mettent, EUX, à mort le chrétien, Dieu, lui, ne souhaite pas la
mort de ses serviteurs, cette idée ne monterait même pas à son cur, au contraire
dans ce genre de situation Jésus nous assure que "pas un de nos cheveux ne tombe
sans que Dieu ne s'en rende compte." . En refusant des transfusions de sang en face
de la mort, on rend Dieu coupable de meurtre. Hors à ce jour Dieu ne souhaite
qu'éliminer les méchants et encore à contrecur comme nous le montre bien Pierre
dans une de ses lettres. En fait si c'était Dieu qui nous poussait à mourir par une de
ses lois, alors il ne pourrait pas se venger de ceux qui ont tués ses serviteurs, puisque
ce serait lui qui réclamerait la mort de ses fidèles. Je crois que l'organisation des Témoins de Jéhovah, l'a déjà
compris. Et l'autorisation de prendre des produits dérivés du sang de facteur
VIII pour les hémophiles Tj illustre en fait ce que j'explique. Comment cette autorisation illustre mes propos ? C'est simple. Le collège central a autorisé en 1978 ces produits
pour hémophile parce qu'il était clairement prouvé à leurs yeux que les hémophiles Tj
allaient mourir sans ceux-ci ! Bref, mon argumentation correspond à l'esprit de cette
autorisation ! Il faut donc résumer:
la vie est sacrée, elle appartient à Dieu, le sang comme porteur de vie est donc
sacrée. Le principe du talion "âme pour âme, ou vie pour vie ou sang pour
sang" est la base de la rançon du Christ. L'interdiction de toucher au sang donnée à Noé est liée au meurtre, il n'est pas donné à l'humain de
disposer de la vie d'un animal sans autorisation de Dieu ce que sous-entend l'action de
verser le sang à terre. Il est de plus interdit de tuer un humain, y compris soi
d'ailleurs. Une seule exception est donnée par Jésus Christ en Jean 15:13 et
réaffirmée par Jean en I Jean 3:16 quand il s'agit de sauver un frère on a le droit de
sacrifier sa vie ( et non pas celles des autres) pour ce frère. Le frère en danger
accepte du coup le sacrifice qui est fait pour lui. C'est la seule exception biblique,
elle pourrait s'appliquer aux transfusions de sang dans le cas et ce cas seulement où il est prouvé que la transfusion sauverait la
vie du patient. |
Ce petit texte n'était qu'une modification d'un article que j'avais envoyé peu de jours avant sur le forum fr.soc.religion.
Tout çela n'était qu'un raisonnement purement biblique, quoique le sujet était important, puisque le refus de transfusion sanguine fait quand même quelques morts par an chez les Témoins de Jéhovah. L'ancien ne me répondît que trois mois plus tard et après plusieurs sollicitations de ma part lors des réunions de ma communauté. Voici sa réponse:
*** w86 15/3 18-19
Ne donnez pas de champ au Diable! *** 12 Ceux qui critiquent lorganisation estiment
parfois quelle est trop stricte quand elle nous demande de ne pas entretenir de
relations amicales avec des personnes exclues (II Jean 10, 11). Mais pourquoi ont-ils ce
sentiment? Ne serait-ce pas parce quils font passer des liens familiaux ou une
conception erronée de lamitié avant la fidélité à Jéhovah, à ses principes et
à ses exigences? Rappelons-nous également que si nous continuons dentretenir des
relations amicales avec une personne exclue, même quelquun daussi proche
quun parent, celle-ci en concluera peut-être que sa conduite nest pas si
grave que cela, ce qui lui causera un tort supplémentaire. Par contre, si nous cessons de
la fréquenter, il se peut quelle ait le désir de retrouver ce quelle a
perdu. Les voies de Jéhovah sont toujours les meilleures, et elles contribuent à notre
protection. Proverbes 3:5. 13 Dautres soutiennent encore à tort que la
prédication de maison en maison nest pas fondée sur lÉcriture. Cependant,
ne pensent-ils pas ainsi parce quils naiment pas prendre part à cette
uvre de la plus haute importance, et parce quils cherchent une excuse pour
sen abstenir? Notre amour pour Dieu et pour notre prochain devrait nous pousser à
discerner le caractère urgent de cette uvre salvatrice. Il faut également faire
preuve dendurance dans ce domaine. Lapôtre Paul a montré avec quelle
persévérance il avait rendu témoignage à fond tant devant les Juifs que devant
les Grecs, en enseignant publiquement et de maison en maison (Actes 20:18-21). Au
lieu de maugréer, naurions-nous pas tout intérêt à suivre fidèlement son
excellent exemple? Pensons aux milliers de personnes qui ont été rassemblées dans
un seul troupeau grâce à la bénédiction que Jéhovah a accordée à
luvre de prédication de maison en maison (Jean 10:16). Noublions pas
non plus que nous retirons de grands bienfaits en faisant connaître la bonne nouvelle de
porte en porte: nous recevons une formation, une discipline, et nous affermissons notre
foi. Voir Actes 5:42; I Timothée 4:16. 14 Enfin, il convient dévoquer ce que la Société
a publié par le passé sur les questions chronologiques. À cause de cela, certains
qualifient les Témoins de Jéhovah de faux prophètes. Daprès ces adversaires, en
effet, les Témoins ont annoncé des événements pour certaines dates, mais rien ne
sest produit. Là encore nous soulevons ces questions: Quelles sont les intentions
de ces détracteurs? Veulent-ils encourager les serviteurs de Dieu à rester éveillés,
ou ne cherchent-ils pas plutôt à se justifier, eux qui sont retombés dans le sommeil de
linactivité (I Thessaloniciens 5:4-9)? Mais, ce qui est plus important encore, que
ferez-vous si vous entendez un jour de telles critiques? Si quelquun doute que nous
vivions bien les derniers jours du présent système de choses ou se dit que
Dieu est si miséricordieux quil ne fera certainement pas mourir des millions et des
millions de personnes durant la grande tribulation, cest quil a
déjà préparé son cur pour prêter loreille à de telles critiques.
II Timothée 3:1; Matthieu 24:21. *** w91 15/6 8-9
Le sang sauve des vies: Comment? *** *** w91 15/6 9
Le sang sauve des vies: Comment? *** *** w91 15/6 10
Le sang sauve des vies: Comment? *** *** w91 15/6 12-13
Le sang sauve des vies: Comment? *** 23 Tous les humains sont imparfaits et meurent peu à peu.
Cette constatation nous amène à une vérité fondamentale, autour de laquelle tourne
tout ce que la Bible dit du sang. Dieu a commandé à lhumanité entière de ne pas
manger de sang. Pourquoi? Parce que le sang représente la vie (Genèse 9:3-6). Dans la
Loi, il a énoncé des prescriptions qui tenaient compte de la nature pécheresse de tous
les humains. Dieu a dit aux Israélites quen faisant des sacrifices danimaux
ils pouvaient montrer que leurs péchés devaient être couverts (Lévitique 4:4-7, 13-18,
22-30). Certes, aujourdhui, Dieu ne nous demande pas de tels sacrifices, mais ces
choses ont pour nous une importance. Dans son dessein, Dieu avait prévu un sacrifice qui
devait faire pleinement propitiation pour les péchés de tous les croyants: il
sagit de la rançon (Matthieu 20:28). Voilà pourquoi il nous faut avoir la pensée
de Dieu sur le sang. 24 Nous commettrions une erreur si nous accordions une
importance excessive aux risques que le sang fait courir à la santé, car ce nest
pas là ce qui est le plus important aux yeux de Dieu. Certes, il se peut quen
nabsorbant pas de sang les Israélites se soient mieux portés, tout comme ils ont
pu retirer des bienfaits à ne pas manger de viande de porc ou danimaux nécrophages
(Deutéronome 12:15, 16; 14:7, 8, 11, 12). Rappelons-nous, cependant, que lorsquil a
donné à Noé lautorisation de manger de la viande Jéhovah ne lui a pas interdit
de manger la chair de ces animaux. Ce quil a commandé aux humains, cest de ne
pas manger de sang. Dieu ne pensait pas principalement aux risques que le sang fait courir
à la santé. Ce nétait pas le point essentiel de son commandement relatif au sang.
Les adorateurs de Dieu devaient refuser de se maintenir en vie à laide du sang, non
pas principalement parce que leur santé en pâtirait, mais parce quil
sagissait dun acte dimpiété. Sils refusaient le sang, ce
nest pas parce quil était contaminé, mais parce quil était précieux.
Seul un sang sacrificiel pouvait leur permettre dobtenir le pardon. 25 Il en est de même pour nous. En Éphésiens 1:7,
lapôtre Paul donne cette explication: Par son entremise [celle de Christ],
nous avons la libération par rachat en vertu du sang de celui-là, oui, le pardon
de nos fautes, selon la richesse de sa faveur imméritée. Celui à qui Dieu
pardonne les péchés et quil considère comme juste a lespérance de vivre
éternellement. Par conséquent, cest le sang sacrificiel de Jésus qui peut sauver
des vies, et cela pour léternité. *** w95 15/1 6
Accordez du prix à la vie véritable *** Tout comme lopérateur de notre exemple était
responsable dune machine, nous sommes chargés de prendre soin de notre vie
présente. Que feriez-vous si votre machine nécessitait une réparation et quun
mécanicien vous suggère de la réparer au moyen de pièces que le manuel
dutilisation interdit formellement? Ne consulteriez-vous pas dautres
mécaniciens pour vous assurer que la machine peut être réparée conformément au
manuel? |
Comme vous pouvez le noter, ce n'est qu'une vague recopie de bouts de Tour de Garde qui ne répondent pas du tout aux arguments que j'avais développé.
Autant dire que quand je présentais à ma femme ce bout de papier, elle explosa de rire, en me disant : "Tu attendais autre chose ?"
Néanmoins, il ne faut pas noircir le tableau, ce brave ancien avait fait l'effort de venir spécialement chez moi, il ne commenta pas son papier et me demanda de le lire à tête reposé, néanmoins il s'arrêta quand même sur le passage de la Tour de Garde de 1991, ou un scientifique du XVIIème siècle trouvait que l'utilisation du sang humain était un péché grave. Ce à quoi, je lui fis remarquer que c'était au XVIIème siècle, époque ou la transfusion n'était pas du tout au point. Il me quitta au bout de 10 minutes, me spécifiant qu'il ne pouvait rien de plus pour moi et que seul la Société pourrait me répondre si ces "copier-coller" du CD-ROM de la Watchtower ne me suffisaient pas. Evidemment, cela ne me suffisait pas.
Enfin notons aussi que la première citation qu'il avait recopié des Tour de Garde n'était qu'un sous-entendu que ceux qui doutaient du bien-fondé du refus des transfusions de sang n'était au fond que des lâches. En lisant ces différents passages, je trouvais tout de même, qu'il y avait une sorte de mépris que de commencer par cette argument.
Conscient que mes idées me menaient à l'apostasie, quelques semaines après, je demandais au Surveillant de Circonscription de passer chez moi, à l'occasion d'une de ses visites dans notre congrégation. La visite fût elle aussi brève, alors qu'à la salle quelques jours avant, il m'avait affirmer positivement qu'on aurait tout le temps pour discuter. Ce frère monopolisa la conversation, l'ancien qui m'avait placé son bout de papier d'habitude si volubile d'habitude ne dit pas un mot, les quelques phrases que je pus placer provoquèrent la colère du Surveillant et il finit la fin de la conversation tout rouge indiquant à son compagnon "qu'ils avaient beaucoup de travail et qu'ils n'avaient plus de temps à me consacrer". La première menace d'exclusion me fût adressé à cette occasion, moi, le petit défenseur des Témoins de Jéhovah sur les newsgroups pendant plus d'un an et demi. Bien qu'il monopolisa la conversation, il n'aborda jamais le sujet du sang et fût piquer quand je revenais dessus, il ne sût que me critiquer Internet et les apostats et se répandre en termes élogieux sur "l'esclave fidèle et avisé".
Logiquement, ma femme et moi ne sommes plus aller aux réunions du mouvement à ce moment, mais comme le Surveillant avait fini le "débat" en déclarant que je pouvais écrire à la Société si je voulais des arguments précis sur le sujet du sang, je pris la décision de le faire. Me doutant néanmoins par les témoignages que je lisais sur le net d'autres Témoins de Jéhovah qui avaient fait cette démarche avant moi, de l'effet que cette lettre allait produire au Siège, c'est à dire l'indifférence, je l'envoyais en recommandée avec accusé de réception dont voici le scan:
Malgré la mauvaise qualité de l'écriture, vous pouvez lire "Association les Témoins de Jéhovah" dans l'adresse, j'ai volontairement enlevé la mienne.
Et voici le scan de ma lettre:
Cette lettre ne traîte pas seulement du sang, nous avions convenu avec l'ancien de ma première entrevue de discuter d'autres choses que du sang, je lui avais parlé de nombreux doutes, malheureusement le seul sujet abordé n'avait pas été traîté, et il ne semblait plus question avec lui ou avec le Surveillant de Circonscription de traîter le moindre sujet biblique.
La réponse de la Société fût rapide, mais prévisible:
L'ironie de l'histoire c'est que le "frère" que la Société voulait nous envoyer est justement le Surveillant de Circonscription qui était parti au bout d'une demi-heure et qui m'avait conseillé d'écrire à "la Société". Alors, qu'il s'était débarassé de moi, le pauvre se retrouvait une nouvelle fois impliqué, néanmoins il ne faillira pas à la tâche et nous écrira une belle lettre, pleine d'ironie mordante de temps à autres:
Une nouvelle fois, notre ami ne répond pas et me demande de chercher par moi-même dans les publications. Bien sûr, faire un cours sur comment trouver les différentes rubriques du livre "Perspicacité", sujet fréquemment abordé dans les réunions et les Tour de Garde était énormément méprisant. Cette méthode d'aller chercher dans le livre "Perspicacité" est très souvent répétée, rabâchée au cours des réunions et écrits de la Tour de Garde, et evidemment, j'avais feuilleté et refeuilleté ce livre bien avant de consulter le premier ancien. Fatigués de ce jeu de "la patate chaude" ou ancien, surveillant, société se renvoie la balle continuellement, je réécrirai une nouvelle fois à la société en recommandé avec accusé de réception:
Voici la lettre:
Depuis maintenant 1 ans, plus aucune réponse. Depuis, la Société est revenue sur le sang en autorisant certaines fractions de sang qui étaient interdites à l'époque de ma lettre, nénamoins l'Esprit Saint n'a toujours rien révélé de nouveau sur les transfusions de sang total, le Collège Central, et 1914. Mes questions restent donc posées, je sais maintenant que de nombreux Témoins de Jéhovah sincères font cette démarche et arrivent toujours au même résultat: au mieux, ils ne reçoivent pas de réponses, au pire ils se font exclure. Pour ma part, les anciens viendront me visiter quelques semaines après, pour me menacer d'exclusion si je répandais mes idées, ils reviendront régulièrement y compris une fois pour voir ma femme et l'interroger pour savoir si elle pensait comme moi. De bon amis encore Témoins de Jéhovah, me diront après, que les anciens les avaient aussi interrogés pour savoir si je leur avais parlé de ce que je pensais, malheureusement pour la machine inquisitoriale, je ne leur en avait pas parlé et c'est à cette occasion que mes amis découvrirent que je pensais différement de la Société ce qui pour l'un d'entres eux éveilla sa curiosité.
Autant dire qu'il ne faut pas se poser de questions chez les Témoins de Jéhovah, ou en tout cas se poser seuleument les questions autorisées.Et quand il s'agit de faire profiter du fruits de ses recherches, là il vaut mieux ne même pas y penser. N'est-ce pas un comportement sectaire que ce refus du dialogue ?