"Fais-le": Judas Priest a été accusé d'inciter d'une manière subliminale au suicide dans une de ses chansons.





Un suicide subliminal?

La même année où le livre de Key, Subliminal Seduction battait les records des ventes à travers le pays, la U.S. Federal Communications Commission (FCC) recevait une plainte à propos d'une station de télévision qui utilisait des messages subliminaux, ce qui n'avait pas été rapporté depuis les années 1950. Au début de l'année 1974, la FCC répondait par une notice publique statuant leur position officielle sur le subliminal: " Nous pensons que l'utilisation de la perception subliminale est en contradiction avec les obligations d'une licence de diffusion, nous prenons ainsi l'occasion pour rappeler clairement aux employés de diffusion qu'une telle technique est contraire à l'intérêt du public. Que cela fonctionne ou non, ce genre de diffusion est clairement prévu pour tromper." ( Trois années plus tard, la FCC statuera sur les projections subliminales dans un "bulletin d'information" de 8 pages.)

Durant l'année 1984 -- ce qui nous rappelle inévitablement le livre de George Orwell sur les techniques totalitaires – un sous-comité de la House Committee on Science and Technology s'interessa à l'avancée de la technologie de communication par le subliminal. Le directeur Glickman ouvrit les débat en déclarant que le sous-comité avait « fait du subliminal le thème de l'année en plus des autres domaines de notre juridiction ce qui concerne le public dans une sorte de sens Orwéllien vu le résultat de la nomenclature de cette année 1984." Parmi les invités qui témoignèrent, le Dr John Kamp, officiel de la FCC, informa le sous-comité sur l'histoire de la politique du gouvernement en matière de communication subliminale.

Selon Kamp, la FCC recevait toujours des plaintes concernant des messages sous la limite de conscience " à peu près un par mois," mais « le niveau des plaintes est si bas, tout ce que nous pouvons dire, que cela relève plus de la fascination du public et de la crainte des possibilités manipulatoires indésirables de la technique que d'une preuve de sa vraie utilisation." Kamp raporta que la FCC n'avait pas « récemment reçu de plainte qui semble suffisante pour nous pour lancer une investigation majeure." Le représentant Glickman déclara à Kamp de rester vigilant sur le subliminal: "Je voudrais juste vous encourager à continuer à surveiller pleinement le problème. Je pense qu'avec la technologie, nous avons les capacités à modifier les enregistrements tant vidéo que audio, comme jamais nous le rêvions avant, je pense que ce qui n'a pas pu se produire dans le passé, peut se produire dans le futur. "

La FCC n'est pas la seule entité gouvernementale qui a été entraîné dans la peur du subliminal. Un cas de justice controversé dans le Nevada a mis en lumière les dilemmes juridiques potentiels qui peuvent apparaître durant les périodes d'hystérie subliminale. La famille de deux garçons s'étant suicidé en 1985 ont poursuivis Judas Priest, les mauvais garçons du heavy metal anglais, pour avoir supposément placer des messages subliminaux dans leurs chansons – "Fais-le" – ce qui suivant les plaignants à entraîner leurs fils dans le suicide. Les deux mots déclencheurs était supposés gravés dans la chanson "Better By You, Better Than Me," de l'album du groupe de 1978 Stained Class. Les plaignants réclamaient $6.2 million de dollars pour la « responsabilité induite » du groupe.

Aussi absurde que le procès puisse paraître, qui fût mis en délibéré en 1989 et 1990, cela provoqua une jurisprudence en ce qui concerne l'aspect légal des communications subliminales. Parmi les questions inhabituelles que le juge Jerry Carr Whitehead fût obligé de trancher il y avait cette question difficile: Les messages subliminaux sont-ils protégés par le premier amendement sur la liberté de parole? Dans une motion de pré-jugement, le Juge Whitehead déclara que les messages subliminaux n'étaient pas protégés par cet amendement, en raison du fait que des messages cachés ne sont pas de l'information contrairement à de paroles véritablement entendues. Whitehead déclara en plus que les messages subliminaux était une violation de vie privée. Avec ces deux pré-jugement, le procès débuta.

Un bon nombre d'experts dans les stimulis subliminaux s'exprimèrent au procès, certains en faveur des parents, d'autres de Judas Priest. L'homme qui avait lançé l'alerte dans les années 1970 sur le subliminal, Wilson Bryan Key, apporta son soutien aux plaignants dans un témoignage du pré_jugement, tout comme le plus académique chercheur Howard Shevrin. Timothy E. Moore, un scientifique sceptique à propos du subliminal, défendait l'autre point de vue. Dans un fascinant compte-rendu de l'affaire dans le magazine Skeptical Inquirer, Moore résumera plus tard le point de vue qu'il a défendu au procès: " Il était de mon point de vue qu'il n'y a aucun soutien scientifique à l'idée qu'une directive subliminale puisse influencer les motivations de quelqu'un, et pousser au suicide."

Les avocats de Judas Priest argumentèrent en premier lieu que le groupe n'avait pas placer de contenu subliminal dans leur album. ( Une étude de l'enregistrement original en 24 pistes statua qu'il n'ya avait aucune trace de subliminale sur aucune des pistes -- donc si un son subliminal ressemblant à « Fais-le » était présent, cela venait d'un mélange imprévu des pistes originales.) Deuxièmement, la défense argumenta, que même si du subliminal était présent, la puissance de ce genre de message à provoquer une action chez les personnes n'était pas démontré.

Après un examen soutenu de la question du subliminal et plusieurs écoutes attentives de la chanson, le juge Whitehead en arriva à la même conclusion. Dans son attendu final, en faveur de Judas Priest, Whitehead donna ses conclusions sur le sujet du subliminal: "Les recherches scientifiques présentées n'ont pas établi que les stimulis subliminaux, même s'ils sont perçus, puissent engendrer une conduite de cette intensité... Les preuves puissantes présentées durant le procès montrent qu'il n'y a aucun effet sur les motivations en dehors de l'anxiété, de la détresse et de la tension."

Le Juge Whitehead souligna aussi que " d'autres facteurs pouvaient expliquer la conduite des défunts en dehors des stimulis subliminaux." Le chanteur de Judas Priest Rob Halford, qui comme le reste du groupe assista à chaque session du procès de deux semaines, déclara plus tard que ceux qui mettait les suicides sur le dos d'une chanson rock fermait les yeux sur les véritables causes de la tragédie: " Ces deux jeunes gens ont perdus la vie en raison de leur engagement tragique dans la drogue et l'alcool , en raison des dysfonctionnements de l'unité familiale dans laquelle on ne leur réservait pas de place ni d'attention. Je n'essaye pas de faire de la lumière sur une situation tragique, mais ce procès ne fût qu'une tentative de reporter la responsabilité sur un autre." Puisque les victimes menaient une vie angoissante, déclara Halford, "nous leur avons donner un peu de plaisir avec notre musique."

Quand son groupe gagna le procès en Aout 1990, Halford déclara "C'est un grand jour pour Judas Priest – plus important, un grand jour pour les artiste de toute l'Amérique." Aigri par l'expérience du procès, Halford déclara "il était important que nous soyons là pour nous battre pour nous et notre musique, et dans une certaine mesure, pour les valeurs de la Constitution Américaine, ce qui est un peu ironique pour 4 anglais."

Prochain: La survie du Subliminal