Partie 4 : Autres points à Considérer. Conclusions
Alain Feuerbacher
La Société soutient actuellement que Jérusalem est tombé
en 607 av. J.-C. Cependant, les prédictions de Russell sur 1914, et basées
sur celles de N. H. Barbour, donnaient 606 av. J.-C pour la chute de Jérusalem.
Pour arriver à celà, Barbour puis Russell ont employés
536 avant J.C comme date de la première année de Cyrus, date qui
était accepté par quelques spécialistes de l'époque
mais pas par le plus grand nombre (le Temps est Proche, p. 42- Anglais). Calculant
2520 années à partir de 606 av. J.-C nous parvenons en réalité
à l'année 1915 de notre ère. Barbour et Russell avaient
négligé le fait qu'il n'existe pas d'année "zéro"
entre 1 av. J.-C et 1 de notre ère. La Société n'a commencé
à utiliser 607 av. J.-C comme début du Temps des Gentils qu'à
partir de 1943, lors de la publication du livre La Vérité Vous
Libérera. À la page 238-239, dans une tentative d'explication,
[3] il est rapporté que le Temps des Gentils a en réalité
commencé en 607 av. J.-C en raison de la prise en considération
d'une différence dans la façon de débuter l'année
entre les calendriers antiques et modernes. Cette interprétation a été
conservée depuis. Notez que la date de la destruction de Jérusalem
a été explicitement conservée c'est à dire en été
de l'année 606 av. J.-C. Cet événement n'a été
daté en 607 av. J.-C que l'année suivante, où le changement
est alors justifié par une simple note en bas de page à la page
171 du livre Le Royaume Est Proche. La note en bas de page prétend essentiellement
que le livre la Vérité Vous Libérera a expliqué
le changement de date, mais c'est tout simplement faux.
Ainsi la prédiction originale sur 1914 était basée sur
une date incorrecte. Il faut aussi précisé que pas une des choses
visibles que Russell avait prévues pour 1914 ne s'est produite. Toutes
les doctrines de la Société actuelles sur 1914, à part
la fin invisible du Temps des Gentils, ont été élaborées
après 1914 à la suite de l'échec des prédictions
originales.
De façon intéressante, le livre Révélation - Son
Grand Dénouement est proche!, (anglais) à la page 105, mentionne
le changement de date, mais dépeint l'histoire comme si Dieu avait diriger
d'une façon ou d'une autre les choses et appelle ce changement un "
ajustement" :
"C'est en 606 avant J.C, que le royaume de Dieu a pris fin, la couronne
a été enlevé et toute la terre a été cédée
aux Païens. 2520 années en partant de 606 avant J.C , aboutiront
à 1914 de notre ère. *" - les Trois Mondes, publiés
en 1877, pages 83.
* Providentiellement, ces Étudiants de la Bible ne s'étaient pas
rendus compte qu'il n'y avait pas d'année zéro . Plus tard, quand
la recherche a rendu nécessaire d'ajuster 606 en 607 avant J.C, l'année
zéro a aussi été éliminée, pour que la prédiction
tombe bien en " 1914." de notre ère - Voir "la Vérité
Vous Libérera," ...
Notez que le livre Révélation n'est pas clair sur ce qui a exactement
nécessité le passage de 606 à 607 av. J.-C. Le livre La
Vérité Vous Libérera a seulement rapporté que le
début du Temps des Gentils passait de 606 à 607 mais a clairement
déclaré que Nebuchadnezzar "a détruit Jérusalem
durant l'été de 606 av. J.-C" Cela semble donc être
encore un exemple où la Société dissimule simplement une
information embarrassante sous de vagues références.
Il est logique de penser que la seule raison pour laquelle le livre la Vérité
Vous Libérera a changé cette date vient du fait que la Société
s'est rendue compte que la négligence de l'année zéro dans
le décompte des 2520 années ne pouvait plus être ignorée.
De façon intéressante, ce mauvais calcul était connu autant
de C. T. Russell que de J. F. Rutherford. La redéfinition de cette raison
par le livre Révélation en l'appelant une "recherche"
confirme que la Société préférerait que les Témoins
ne sachent pas comment la date 607 av. J.-C s'est en réalité imposée
dans la doctrine des Témoins de Jéhovah. Voir le livre "la
Société Watchtower et la Chronologie Absolue" par Karl Burganger,
1981, pour plus d'information.
Le Temps des Gentils est-il de sept temps et de 2520 années ?
Il n'y a aucune preuve concluante que les sept temps de Daniel 4 s'appliquent
à d'autres événements que ceux liés à la
folie de Nebuchadnezzar. Il n'y a aucune preuve que la référence
"aux temps des nations" de Luc 21:24 s'applique à ces sept
temps. L'affirmation que les sept temps se réfèrent en réalité
à sept périodes de 360 années chacune exige une longue
chaîne de raisonnements bancals, tirant des textes bibliques de ci et
de là, sans justificatif probant. La Société ainsi que
d'autres ont fait beaucoup d"effort pour réunir dans une chronologie
unifiée sur la base du principe d'un jour pour une année les divers
chiffres mentionnés dans la Bible : 1260 jours, 1290 jours, 1335 jours,
2300 jours, trois temps et demi, etc. Toutes ces théories ont été
abandonnées pour la simple raison qu'elles se sont révélées
fausses. Toutes les prédictions basées sur ce genre de calcul
ont échoués.
Certains versets des Saintes Ecritures indiquent que Jésus a été
intronisé peu de temps après sa résurrection en 33 ans
de notre ère, pas en 1914. "À celui qui vainc je lui accorderai
de s'asseoir avec moi sur mon trône, comme j'ai vaincu et me suis assis
avec mon Père sur son trône." (Actes 3:21) "il [Jéhovah]
l'a relevé d'entre les morts et l'a assis à sa droite dans les
lieux célestes, bien au-dessus de tout gouvernement, autorité,
pouvoir et seigneurie." (Eph. 1:20, 21) "Toute autorité m'a
été donné dans le ciel et sur la terre." (Mat. 28:18)
Comment, alors, peut-il être tenu que "Jérusalem," interprétée
comme signifiant le Royaume de Dieu, a été foulée aux pieds
par les Païens jusqu'en 1914 ? La Société n'a jamais expliqué
d'une manière satisfaisante comment le piétinement de Jérusalem
par les Païens s'est arrêté en 1914.
Est-ce que le terme parousia employé en Mat. 24:3 signifient "présence"
ou "venue" ?
Matthieu 24:3 a été l'objet de beaucoup de discussion parmi les
exégètes Bibliques. Les disciples ont demandé à
Jésus (Traduction du Monde Nouveau):
Quand ces choses auront-elles lieu et quel sera le signe de ta présence et de la conclusion du système de choses ?
Le mot "présence" est traduit du grec parousia et est d'habitude
traduit par "venue". La compréhension habituelle est donc que
"le signe" précéderait ou accompagnerait l'arrivée
du Christ. La traduction interlinéaire Emphatic Diaglott a traduit parousia
par "présence", en 1870 et la Société en a déduit
que cela se rapportait à "une présence invisible". [4]
si cette traduction de parousia est correcte, les disciples n'ont pas demandé
un signe précédent ou accompagnant l'arrivée du Christ,
mais un signe qui suivrait son arrivée et marquerait sa présence
(invisible). Parousia signifie-t-il alors vraiment "présence ?"
Parousia a la signification littérale de "présence"
ou "d'être à côté,", mais a aussi comme
signification secondaire "arrivée" ou "l'arrivée"
et il a comme signification technique "la visite d'un dirigeant."
Le Dictionnaire Théologique du Nouveau Testament, édité
par G. Kittel et G. Friedrich, consacre quatorze pages sur le mot parousia,
treize d'entre-elles "à l'Utilisation Technique du Terme."
Il présente des arguments probants pour que parousia, lorsqu'il est employé
en rapport avec la seconde venue du Christ, soit traduit dans un sens technique.
L'ensemble des traducteurs de la Bible ne soutiennent pas la traduction du mot
parousia par "présence". Dans toutes les traductions en dehors
de quelques-unes, ils rendent ce mot par "venue", "apparition",
"advent", ou par des termes similaires. Ils le font malgré
le fait, que tous reconnaissent que "présence" est la première
signification. Pourquoi ? Est-il logique de croire que tant d'experts de la
langue originale des Saintes Ecritures grecques ont d'une façon ou d'une
autre échoué à saisir le vrai sens de parousia ?
Les premiers traducteurs, proches du 1e siècle de notre ère, ont
commencé leur travail alors que le grec koine était toujours une
langue vivante. Dans presque chaque verset liant parousia à l'arrivée
du Christ ils le rendent sous une forme évoquant "la venue"
ou "l'apparition". Par exemple la traduction latine, la Vulgate ainsi
que des traductions latines plus anciennes ont employé le mot adventus
(littéralement "la venue" ) dont le mot anglais "advent"
est tiré. Ils l'ont traduit ainsi bien que la première signification
de parousia soit "présence." Pendant des siècles, le
motif de cette traduction est resté un mystère, jusqu'à
ce que des fouilles au début du siècle aient mis à jour
des centaines de milliers d'inscriptions et de textes qui ont révolutionné
la compréhension du grec koine. Par exemple, on a constaté que
la Bible a été écrite dans la langue du peuple.
Le mot parousia a révélé toute sa signification comme par
exemple dans le travail du Professeur Adolf Deissmann en 1908, Light from the
East , l'article sur le mot parousia commence avec l'explication suivante :
Une nouvelle fois une des idées centrales de la plus vieille forme d'adoration
Chrétienne reçoit plus de lumière des nouveaux textes,
viz. parousia [parousia], ' l'apparition, l'arrivée, ' un mot exprimant
les espoirs les plus ardents de St Paul. Nous pouvons maintenant dire que la
meilleure interprétation de l'espoir Chrétien Primitif sur la
Parousia est le vieux texte de l'Apparition, ' Contemplez, votre Roi vient.
' [Matthieu 21:5].Du début de la période Ptolemaique jusqu'au
deuxième siècle de notre ère, nous sommes capables de suivre
ce mot dans les régions de l'est comme une expression technique désignant
l'arrivée ou la visite du roi ou de l'empereur.
Ainsi il y a un consensus général parmi les chercheurs modernes
pour que parousia dans les Saintes Ecritures grecques, quand il est utilisé
pour désigner la seconde arrivée du Christ, soit employé
dans le sens technique d'une visite royale. Une telle visite aboutit bien sûr
à une présence, mais l'accent est mis sur l'arrivée.
La Société a donné plusieurs explications sur les raisons
qui la poussait à rendre systématiquement parousia par "présence".
Après avoir reconnu les points expliqués ci-dessus à propos
de la signification technique de parousia, la Traduction Interlinéaire
du Royaume (Kit), 1969, déclare :
Cependant, cela ne nie pas ou réfute que dans les Saintes Ecritures grecques
Chrétiennes ce mot a la signification de présence quand il est
employé en relation avec Jésus Christ ou d'autres. Pour savoir
ce qu'un mot signifie le contexte des Ecritures est plus décisif que
l'utilisation de papyrus externes pour traduire ce mot d'une façon technique.
Malheureusement l'argument n'est pas développé et aucun exemple
n'est donné pour expliquer en quoi le contexte prouve cela.
Il est fourni un article plus récent sur parousia dans la Traduction
du Monde Nouveau des Saintes Ecritures avec Références, 1984 pp.
1576-7 (l'Annexe 5b-Anglais), qui commence en citant quatre traductions de la
Bible qui rendent parousia par "présence" en Mat. 24:3. Cependant,
les trois premières ont été publiées avant les découvertes
de Deissmann et ses collègues et la quatrième n'est autre que
la Traduction du Monde Nouveau. L'ouvrage de référence principal
cité, la Parousie de Israel P. Warren, date de 1879.
Plusieurs lexiques grecs modernes sont mentionnés, qui tous donnent "présence"
comme étant la signification première de parousia. Mais il n'est
pas dit aux lecteurs que ces mêmes lexiques soulignent que ce mot est
employé dans son sens technique quand les Ecritures grecques se réfèrent
à la parousia du Christ. Le TDNT (le Dictionnaire Théologique
du Nouveau Testament) qui consacre plus de 13 pages sur 14 à ce sujet,
explique la raison de cette utilisation.
Le livre Perspicacité, Vol. 2, p. 676 (anglais), se réfère
au Vines Expository Dictionary of Old and New Testament Words pour soutenir
la traduction de parousia par présence. Même si ce dictionnaire
est en général un excellent ouvrage de référence,
W. E. Vines était membre d'une branche des Frères de Plymouth
et était un des partisan les plus zélé de la doctrine "de
l'enlèvement secret de l'Eglise" . C'est apparemment la raison pour
laquelle il a donné à la définition de parousia le sens
qui soutenait ses idées théologiques, mais cela provoqua plusieurs
conflits entre lui et les autres chercheurs bibliques.
La Traduction Interlinéaire du Royaume a déclaré comme
nous l'avons plus haut qu'il faut examiner le contexte d'un mot dans les Saintes
Ecritures pour en comprendre sa signification correcte. Que nous montre le contexte
de Mat. 24:3 ?
En premier lieu, il ne peut être nié que la seconde venue du Christ
est "la visite d'un roi." Que les disciples aient employé le
mot parousia dans son sens technique est clairement indiqué par Matthieu
24 dans son ensemble. La Société l'admet elle-même dans
son livre le Royaume de Dieu de Mille Ans s'Est Approché (1973-Anglais)
aux pages 168-9. Les disciples ont-ils pensé à une présence
invisible et ont-ils voulu en connaître le signe, en Matthieu 24:3 ? La
Tour de Garde du 15 janvier 1974 (Anglais) , donne la réponse à
la page 50 :
Quand ils ont demandé à Jésus, "quel sera le signe
de ta présence ?" Ils n'ont pas su que sa présence future
serait invisible. (Mat. 24:3) Même après sa résurrection
ils ont demandé : "Seigneur, est-ce le temps ou tu rétablis
le royaume d'Israël ?" (Actes 1:6) Ils cherchaient un rétablissement
visible.
Maintenant, s'ils ont pensé que la présence future de Jésus
serait visible, pourquoi auraient-ils demandé un signe qui prouverait
la présence invisible de Jésus ? Sa présence visible ne
serait-il pas un signe assez visible? Il est plus logique de penser qu'ils ont
voulu connaître le signe accompagnant ou précédant son arrivée,
comme cela est confirmé par la façon dont Jésus a répondu
à leur question. Après avoir mentionné des guerres, des
famines , des tremblements de terre, puis la grande tribulation et sa venue
dans les nuées, il déclare :
Maintenant apprenez du figuier l'illustration de ce point : Aussitôt que
sa jeune branche devient tendre et qu'apparaissent les premières feuilles,
vous savez que l'été est proche. (Mat. 24:32)
Noter qu'il n'a pas dit : "aussitôt que sa jeune branche devient
tendre et qu'apparaissent les premières feuilles, vous savez que l'été
est présent." Il continue :
De même aussi vous, quand vous verrez toutes ces choses, sachez qu'il
est à la porte. (Mat. 24:33)
"Toutes ces choses," donc, prouveraient qu'il "est à la
porte," pas qu'il a déjà passé la porte et qu'il est
maintenant invisiblement présent, de même que la jeune branche
du figuier portant ses premières feuilles prouve que "l'été
est proche," pas que l'été est présent. La comparaison
est donc la suivante - l'été est proche tout comme Christ est
proche. Interpreter cette illustration comme voulant dire que l'été
est présent n'a aucun sens , toute l'illustration tourne autour du fait
que l'été n'est pas encore là. Évidemment "toutes
ces choses" mentionnées par Jésus précéderaient
son arrivée, et non pas la suivraient. Ce point donne une perspective
très différente sur le reste de Matthieu 24, passage sur lequel
la Société se base toujours . Il doit aussi être gardé
à l'esprit qu'aucun des événements visibles que C. T. Russell
avait prévus avant 1914 ne s'est en réalité produit.
Que ce que nous développons ici est sûrement la bonne compréhension
de ce passage des Ecritures peut être vérifié par la façon
dont Marc 13 rend la question des disciples à Jésus. La question
en rapport avec "le signe" ne se réfère qu'à
la seule destruction du temple. Il est impossible de supposer qu'ils avaient
besoin d'un quelconque "signe" pour être convaincus que le temple
était détruit ou que sa destruction avait eu lieu. Ils ont plutôt
voulu des indications sur ce qui allait se produire avant cet événement.
The New English Bible montre clairement cela dans la façon dont elle
rend Marc 13:4 :
' Dis-nous, ' ont-ils déclaré' quand cela arrivera-t-il ? Quel
sera le signe du moment où l'accomplissement de tout ceci sera proche
? '
La Traduction du Monde Nouveau rend Matthieu 24:37-39 ainsi :
Car comme les jours de Noé, ainsi sera la présence du Fils de
l'homme.... ils ne prétèrent pas attention jusqu'au moment où
le Déluge estt venu et les a balayés tous, ainsi sera la présence
du Fils de l'homme.
La Traduction du Monde Nouveau avec Références, dans son Annexe
5b, p. 1576, (anglais) déclare:
Par la comparaison de la parousia du Fils de l'homme avec "les jours de
Noé," en Mt 24:37-39, il est évident, que ce mot signifie
" présence ."
Ce n'est pas vraiment évident. Au contraire, Jésus ne compare pas la parousia avec la période précédant le Déluge, mais avec l'arrivée soudain du Déluge. Notez comment la Nouvelle Version Standard américaine rend ces versets :
la venue du Fils de l'Homme sera comme les jours de Noé .... ils n'ont
pas compris avant que le Déluge n'arrive et les a tous emporté;
ainsi sera l'arrivée du Fils de l'Homme.
L'arrivée du Fils de l'Homme est mise en parallèle avec l'arrivée
du Déluge. Tout Comme le Déluge, son arrivée sera un événement
révolutionnaire, une intervention divine qui incontestablement changera
immédiatement la situation de toute l'humanité. De même
qu'aux jours de Noé, les hommes ont été pris au dépourvu
en plein milieu de leurs occupations quotidiennes, ainsi en sera-t-il aussi
au "jour où le Fils de l'homme doit être révélé."
(Comparez Luc 17:30 et Mat. 24:39)
D'autres passages de la Bible indiquent que sa parousia viendra sans avertissement.
Les versets après Matthieu 24:37-39 montrent cela très clairement
:
Alors deux hommes seront aux champs : l'un sera pris, l'autre abandonné;
deux femmes travailleront au moulin : l'une sera prise et l'autre abandonnée.
Les événements sont clairement dépeints comme arrivant
soudainement et sans avertissement. Comment pourraient-ils être logiquement
appliqués à une période qui dure déjà depuis
presque quatre-vingts années ?
Dans certaines paraboles Jésus a souligné la necessité
pour ses serviteurs d'être en alerte et sur leur garde et il présente
ses paraboles dans le contexte du retour d'un maître à sa maison.
L'arrivée du maître est ce qu'il décrit, pas une quelconque
présence invisible. Ce n'est pas comme si le maître était
dans les parages et transmettait invisiblement un jugement sur ses domestiques.
Au contraire, le retour du maître, sûrement inattendu, est évident
pour tous ses domestiques, fidèles comme infidèles. Son arrivée
et son jugement ne sont pas invisibles, mais de façon ouverte.
En ce qui concerne "le signe composé" que la Société
déclaré existé en Matthieu 24, Marc 13 et Luc 21 ? Ces
signes incluent des guerres mondiales, des famines, des pestes, des tremblements
de terre et l'anarchie généralisée. L'avis de beaucoup
de commentateurs de la Bible est aujourd'hui bien récapitulé par
plusieurs déclarations des premières Tours de Garde. La plupart
des témoins de Jéhovah seraient étonnés de savoir
que C. T. Russell avait un avis complètement opposé à ce
que l'organisation affirme aujourd'hui.
La Tour de Garde de mars 1884 incluait la question d'un lecteur et la réponse
de Russell :
Est-ce que Mat. 24:6 qui parle "de Guerres et de rumeurs de guerres"
est un signe de la fin de l'Âge de l'Évangile ?
Réponse: Non; nous le pensons pas. Les guerres et les rumeurs de guerres
ont caractérisé l'histoire de la terre, avec une fréquence
variable, depuis la chute de l'homme. Mais les Saintes Ecritures nous assurent
que le temps de la fin de l'Âge de l'Évangile, ou la fin de la
domination "du prince de ce monde," témoignera d'une guerre
plus générale et répandue que nous avions connu alors,
impliquant tous les pouvoirs de la terre ....
Ainsi les famines, les pestes et les tremblements de terre ne doivent pas être
particulièrement considérés comme des signes de la fin.
Quoiqu'ils soient sans aucun doute fréquents et peut-être encore
plus dans les temps de la fin, tout comme les guerres ils font partie de la
politique de Satan depuis le début.
Un article de la Tour de Garde de Septembre 1884, écrit par H. Grattan Guiness, déclare :
Considérons maintenant le sujet des signes des temps. Beaucoup de remarques
sur ce sujet sont faites qui trahissent une volonté de comprendre la
nature des signes qui sont selon les Saintes Ecritures indiqueraient "les
temps de la fin." Une lecture négligente du discours prophétique
de notre Seigneur sur le Mont des Oliviers semble être la cause de ce
malentendu. Ses prédictions sur les guerres et les rumeurs de guerres,
les famines, les pestes et les tremblements de terre, sont citées comme
si de tel choses devaient être les signes de la fin de cet âge.
Une attention plus précise sur l'ordre de ses déclarations montre
immédiatement que, c'est loin d'être le cas, en fait il mentionne
ceux-ci comme des événements caractéristiques et communs
du complet intervalle précédent son arrivée. Les guerres
et les désastres, la persécution et l'apostasie, le martyr, la
trahison, l'iniquité, la prédication de l'Évangile, la
chute de Jérusalem, le grand tourment d'Israël, qui, comme nous
le savons dure depuis 1,800 ans; sont toutes des choses devant se produire pendant
cet intervalle, et ne sont pas des signes de la proximité immédiate
de la deuxième apparition du Seigneur. Comment des choses si communes,
et constantes pourraient être des signes d'une crise rare et unique ?
Quoi de plus commun durant toutes les époques que les guerres et les
rumeurs de guerres, les famines, les pestes et les tremblements de terre ? Ceux-ci,
marquant le court des temps, ne peuvent pas en indiquer la fin ....
.... Non, il n'y avait rien de spécial pour alerter les personnes d'avant
le Déluge avant que Noé ne soit entré dans l'arche; rien
de spécial pour faire sursauter les hommes de Sodome jusqu'au moment
où le feu du ciel est tombé; et comme comme il en était
à cette époque, il en sera ainsi de celle-là. Tout continue
de manière habituelle, aucun signe pour attirer l'attention du monde.
"Aucun des méchant ne comprendra" le véritable état
des choses, seulement "le sage" éclairé par le parole
prophétique comprendra.
Il est clair que si de tels signes sont capables d'interprétations si
flexibles et permettent des applications si différentes que la Société
Watchtower et d'autres ont donné, certainement ils ne peuvent pas être
employés pour prouver que Christ est invisiblement présent depuis
1914 et que "le temps de la fin" a commencé à ce moment.
Conclusions
Toutes les preuves présentées dans cet essai sont suffisantes
pour démontrer que les interprétations de la Société
Watchtower sont en conflit tant avec la Bible qu'avec les faits historiques.
Si les preuves historiques que Jérusalem est tombé en 587 av.
J.-C, a lieu de 607 av J.C comme le prétend la Société
contredisait des déclarations claires de la Bible, le choix serait difficile.
Mais les contradictions sont dans l'interprétation de la Société
de parties de la Bible, qui leur donne une autre signification que ce que la
Bible donne elle-même. Les incertitudes dans les interprétations
humaines sont certainement égales aux incertitudes de l'histoire antique.
Maintenant, tous ces arguments partiraient en fumée si, comme la Tour
de Garde du 1 novembre 1986 (anglais) a dit, à la page. 6 :
Quand "les Sept Temps" Finissent-ils vraiment ?
Certaines personnes soutiennent que même si "les sept temps"
sont prophétiques et même s'ils durent 2,520 années, les
Témoins de Jéhovah se trompent sur 1914 parce qu'ils emploient
un mauvais point de départ. Jérusalem, prétendent-ils,
a été détruite en 587/6 B.C.E., et pas en 607 B.C.E. Si
cela était vrai, cela déplacerait le début "du temps
de la fin" d'environ 20 années. Cependant, en 1981 les Témoins
de Jéhovah ont publié des preuves convaincantes à l'appui
de la date 607. ("Que ton Royaume Vienne," pages 127-40, Anglais)
De plus, ceux qui veulent priver 1914 de sa signification Biblique peuvent-ils
pour 1934 - ou pour toute autre année - prouvés que cette année
a eu un impact plus profond, plus spectaculaire sur l'histoire du monde que
1914 l'a fait ?
La réponse à la question de la Société est un Oui
définitif. Beaucoup d'historiens déclarent que l'année
de la Révolution française, ou d'autres années, sont plus
significatives que 1914 dans l'histoire du monde. Une étude détaillée
des affirmations de la Société en ce qui concerne les tremblements
de terre, les pestes, les famines et les autres particularités "du
signe composé" montre que le 20ème siècle n'est pas
plus mauvais et dans certains cas bien meilleur, que les siècles précédents.
Par exemple, l'historien Barbara Tuchman, dans son livre A Distant Mirror, montre
comment le 14ème siècle était semblable par beaucoup de
façons au 20ème siècle et dans certains cas beaucoup plus
mauvais. La peste noire, par exemple, a tué environ un tiers de la population
mondiale. Rien de celà n'est encore arrivé au 20ème siècle.
La preuve formelle que "le signe composé" est un mythe vient
du fait que le 20ème siècle a vu une fabuleurs explosion démographique.
Si les famines, les pestes et les guerres avaient tué les hommes dans
les proportions qu'elles ont générées avant le 20ème
siècle nous n'aurions pas un problème de population aujourd'hui.
C'est justement ces choses qui avant le 20ème siècle ont empêché
l'explosion démographique d'arriver plus tôt. La population mondiale
était la même en l'an mil et à l'époque du Christ.
Pour ce qui est des tremblements de terre, une recherche sur les données
des tremblements de terre mondiaux débutant en 2100 av. J.-C, effectuée
par le U.S. Geological Surveys Earthquake Data Base System, montre que
le 20ème siècle est à peu près le même que
les autres siècles en terme de nombres de tremblements de terre par an
et en terme de nombre de personnes tuées par an. En fait les deux décennies
avant 1914 ont eu deux fois plus de tremblements de terre de magnitude 8 plus
que n'importe quelle décennie depuis. Les chiffres de la Société
sont basés sur des données incomplètes et sur une mauvaise
utilisation des statistiques. En lisant entre les lignes de certaines Tour de
Garde postérieures, il est clair que la Société est consciente
de tout cela, mais elle n'a d'autre choix, que de continuer à affirmer
ce qu'elle fait depuis les années 1920.
Comme indiqué ci-dessus, une analyse détaillée des affirmation
de la Watchtower comme quoi "en 1981 les Témoins de Jéhovah
ont publié des preuves convaincantes à l'appui de la date 607"
dans le livre Que ton Royaume Vienne, montrent que c'est tout à fait
faux. Le livre ignore ou déforme beaucoup de preuves, et déclare
sans conviction :
.... même si les données découvertes sont précises,
elles pourraient être mal interprétées par les savants modernes
ou être incomplètes de façon à ce que les informations
pas encore découvertes puissent résolument changer la chronologie
de la période.
Clairement, la Société se rend compte qu'il n'y a aucune preuve
historique soutenant la date 607. Une chronologie basée sur "des
informations non encore découvertes," mais démolies par les
information actuelles, n'a aucune fondation. Toutes les idées fausses
peuvent ainsi être conservées sur le même principe. Une foi
fondée sur de telles idées n'est pas basée sur "la
claire démonstration des faits que pourtant l'on ne voit pas" mais
sur une crédulité aveugle.
Cela doit être inacceptable pour des personnes honnêtes. Ce serait
même encore plus mauvais pour eux de sciemment en désinformer d'autres.
Le livre de 1974 Tout finit-il avec cette Vie Tous ?, à la page 46, ajoute
:
Maintenant que vous connaissez ces choses, que ferez-vous ? Il est évident
que le vrai Dieu, qui est le "Dieu de vérité" et qui
déteste le mensonge, ne regardera pas avec faveur les personnes qui s'accrochent
à des organisations qui enseignent le mensonge. (Psaume 31:5; proverbes
6:16-19; révélation 21:8) Et, vraiment, voudriez-vous être
associés à une religion qui n'a pas été honnête
avec vous ?
Pour un examen plus approfondi de ces questions, voir le Temps des Gentils Reconsidérés
par Carl Olof Jonsson.