Les
Registres Fossiles
Alain
Feuerbacher
Le livre Création consacre ses
chapitres 4-7 à l'examen des registres fossiles. Nous allons donc montrer
comment ces chapitres, aussi bien que d'autres publications de la Watchtower,
n'offrent pas au lecteur une image complète de ce qu'a été trouvée dans les
registres fossiles. A l'appui de cela, de vastes exemples spécifiques seront
employés pour présenter une image juste de ce que les publications techniques
sur le sujet présentent. Cela sera nécessaire car : (1) la plupart des
personnes n'ont pas la formation nécessaire, (2) le plus grand nombre ne prend
pas le temps d’aller chercher par eux-même dans les références techniques et
(3) les publications de la Watchtower ne contiennent jamais les données
nécessaires à la compréhension du problème.
Les
enregistrements fossiles indiquent une longue histoire de vaste
changements dans les formes de vie apparues sur notre terre. Voici des exemples
de déclarations typiques faites par des géologues sur ces changements :
[Il y a un ] une énorme quantité de preuves qui soutiennent la notion
générale de l'évolution : le fait que les êtres vivants sur terre étaient différents dans le passé et
que au fur et à mesure que le temps s’est écoulé jusqu’à maintenant, les
différentes sortes d'animaux et de plantes se sont développés jusqu’à ce que
nous voyons aujourd’hui. [35]
Notre connaissance de l'évolution des plantes et des animaux est basée
sur un ensemble factuel d'observations. Nous avons un grand nombre de
faits (les fossiles) sur lesquels nous pouvons nous baser et ces fossiles nous
donnent une image claire, complexe et cohérente de changements et de
successions ordonnées parmi les êtres vivants jusqu'à présent. [36]
... les registres fossiles documentent non seulement l'évolution mais
... ce sont ces registres fossiles eux-mêmes qui ont forcés les scientifiques à
abandonner leur idée sur la fixité d'espèce et là poser leur regard sur un mécanisme
plausible de changement, un mécanisme d'évolution. Les registres fossiles
démontrent non seulement l'évolution dans les détails, mais ils brisent toutes
les affirmations des créationistes scientifiques concernant l'origine des
organismes vivants... Les dents de poissons ne sont pas apparu avant 400
millions d'années avant notre ère, les plantes terrestres ne sont pas apparues
avant 375 millions d'années, les animaux terrestres il y a 350 millions
d'années, les insectes il y a 350 millions d'années, les mammifères il y a 150
millions d'années, les plantes à fleurs il y a 135 millions d'années, les
mammifères primates il y a 25 millions d'années; et notre propre espèce, Homo
sapiens, n'est apparu qu’il y a 2 à
4 millions d'années (selon la manière nous classifions les fossiles
intermédiaires comme premier homme ou pas). [37]
Contrairement à ce que revendiquent les
évolutionnistes, les articles ci-dessus ne prouvent pas que l'évolution s’est
produite, nous voulons parler de l'évolution dans le sens d'une forme de vie
graduellement changée en une autre. Mais cela montre indéniablement un changement
énorme à travers les époques géologiques dans tous les types d'animaux qui ont
existé. Par exemple, l’auteur de l’article mis en note pense que le changement
est mieux expliqué par un acte créatif, bien que les données soient [37a]
compatibles avec les deux théories. Le débat est vraiment placer sur les
mécanismes qui produisent les changements, pas sur la réalité des changements
en eux-mêmes.
Un des problèmes les plus difficiles pour
les évolutionnistes est de trouver une explication raisonnable au phénomène
qu'ils nomment "l'évolution convergente." L'évolution convergente se
produit quand deux lignes distinctes de créatures développent des structures
qui sont extérieurement semblables ou identiques pour ce qui est de la
fonction. Par exemple, la forme des marsouins ressemble beaucoup à la forme des
reptiles marins maintenant disparus appelés Ichthyosaur. Le loup
tasmanien d'Australie est presque identique au véritable loup d'Eurasie et des
Amériques, bien que l’un soit un marsupial et l'autre est un mammifère
placentaire et que les deux se sont
séparés depuis plus de 60 millions d'années. [38]
Il est difficile d’appréhender comment l'évolution, dirigée par des mutations
aléatoires et des facteurs imprévisibles, a pu aboutir à des créatures si
semblables.
Les plus vastes changements dans les formes
de vie sont arrivés principalement pendant des épisodes d'extinction où, dans
des intervalles relativement brefs dans le temps, des communautés entières
d'animaux et de plantes ont disparu, pour être remplacé par de nouveaux
ensembles. Comme le livre l'Extinction déclare : [39]
Les extinctions massives - les crises mondiales qui ont balayées à
plusieurs reprises la plupart des espèces de vie animale sur terre - sont
maintenant des principes de base de la géologie. Chaque grande crise a
"rééquilibré" le système biologique mondial, au sens ou d’importants
groupes d'organismes ont disparu, laissant la place à l'expansion d'autres groupes.
L'extinction du Permien a anéanti, au moins
75 % de toute les espèces animales tant
sur terre que dans les océans. [40],
[41]
La dernière extinction du Crétacée a au moins éliminée 60% de toute les espèces
animales, y compris tous les dinosaures. [42]
De plus petits épisodes d'extinction se sont
produits entre les plus grand épisode. Par exemple l'Ère Mésozoïque, ce lui
qu’on appelle l'Âge des Dinosaures, en
a eu deux. Ils ont été localisés à la fin du Trias et du Jurassique. Ces
Périodes elles-mêmes ont aussi contenu des épisodes encore plus petits
d'extinction. Pendant la Période du Crétacée, une extinction secondaire a
coïncidé avec l’apparition des plantes à fleurs. [43]
Le magazine National Geographic contient un
diagramme très clair décrivant le plan général des extinctions de la Période du
Cambrien jusqu’à nos jours. [44]
Les extinctions massives ont un certain
nombre de particularités en commun. La vie animale terrestre et maritime a été
frappée. La flore n'a pas été autant affectée
que la vie animale et les animaux tropicaux ont eu tendance à être le
plus frappé. Certains groupes d'animaux ont été frappés d’extinction presque à
chaque épisode. [45]
Après une extinction un nouvel ensemble d'animaux remplace les anciens en une
période de temps géologiquement courte. Juste avant une extinction le nombre
des variétés d'animaux diminuait souvent . [46]
Il y a beaucoup de débat au sein de la
communauté scientifique sur ce qui a causé
exactement les extinctions, mais
le fait que les extinctions soient arrivées est simplement une
observation des registres fossiles et c'est un fait à tel point que
certains schémas peuvent être dégagés de l’observation des extinctions. Les
registres fossiles montrent que les formes de vie ont surgi soudainement, ont
duré une longue période de temps avec pratiquement aucun changement et se sont
ensuite éteintes. Souvent elles ont été remplacés par des animaux semblables
d'espèce différente. Cette évidence, que les espèces reste fixe pendant de
longues périodes et sont soudainement remplacées, a provoqué la naissance d’une
théorie appelée « des équilibres ponctués » durant ces vingt
dernières années. Les commentaires de Robert Bakker paléontologue sur ses propres découvertes qui confirme cet
ordre général, dans les strates de la Formation des zones de Corno Bluff et de
Sheep Creek dans le Wyoming, sont notables : [47]
Le Brontosaure de Sheep Creek
se trouve au musée de l'Université du Wyoming. C'est un squelette magnifique
tiré des du lac Limestone tout près de
Morrison Beds. J'en ai examiné chaque centimètre carré pour rédiger mes notes afin de le comparer avec le
Brontosaure de Yale tiré d'une
carrière de Corno Bluff, et avec le Brontosaure du Musée d'Histoire
naturelle de New-York découvert dans une couche intermédiaire d’une carrière de
« Nine-Mile-Crossing ». Mes notes finales ont couverte l’étude des
Brontosaures sur des centaines de milliers de générations, ayant vécu
plusieurs changements environnementaux majeurs et plusieurs changements
climatiques. Mes notes n’ont révélées aucun indice de changement évolutif en continu. Le brontosaure n’a pas
changé dans son adaptation pendant un million d'années.
Non seulement le Brontosaure reste dans une forme statique sur
une très longue période de temps, mais quand il s’est mis à changé, il a semblé
sauter d’un coup dans un jaillissement évolutif rapide... Mais dans le
Colorado, dans des couches fixées un peu plus tardivement que celles du sommet
de Como Bluff, des brontosaures beaucoup
plus grand ont été découverts... De longues époques sont passées sans
changement, puis a suivi une apparition soudaine d'une nouvelle, et plus grande
espèce.
Les Brontosaures n'étaient pas les seuls dinosaures de Como soutenant le
concept des équilibres ponctués. Allosaurus, un prédateur de l’époque,
est resté fixé à une taille adulte ...durant le laps de temps compris entre les
strates les plus basses de Morrison Beds jusqu'au sommet des formations sur le
site de Bluff. Mais dans le Colorado, dans les mêmes strates qui révèlent des
brontosaures géants, nous trouvons aussi des allosaures ... Un autre
brontosaure, Camarasaurus, semble avoir suivi le même schéma.
Bakker a tenu compte de la vitesse suivant
laquelle les nouveaux animaux sont apparu dans les registres fossiles après les
périodes d'extinction. Concernant l'apparition des dinosaures ornithorynque, il
a déclaré : [48]
Le premier d'entre eux est apparu il y a quinze millions d'années avant
la fin du Crétacé. Durant les dix millions d’années suivantes ils se sont
étendus si rapidement que sept espèces distinctes peuvent être trouvés dans un
petit affleurement de la formation de Judith River[au Montana et en Alberta].
Des types de dinosaures cornus [comme par exemple ceux de la famille des Triceratops]
ont aussi témoigné d’une expansion si importante pendant cette même période
qu’ils ont été trouvés sous la forme de
cinq ou six espèces dans cette formation. Leur taux d'expansion a été bien plus
rapide que ceux mesurés pour les grandes familles de mammifères pendant l'Âge
des Mammifères.
Concernant la théorie des équilibres
ponctués le paléontologiste Roger Lewin a écrit : [49]
Quand il a écrit l'Origine des Espèce, Darwin a soutenu que les
raisons pour lesquelles ' les formes intermédiaires était rare dans les
registres fossiles venaient du caractère extrêmement incomplet des registres
fossiles : De brefs instantanés séparés par de longs intervalles de temps. La
théorie des équilibres ponctués, en niant que les registres sont incomplets,
donne une autre interprétation : à savoir, que ces changements évolutifs sont
concentrés sur des périodes de temps géologiquement brèves et sur de petites
populations. Il y a donc peu d'occasion pour de telles populations d’être
incorporé dans les registres. Autrement dit, les modèles observés dans les registres – une espèce persistant
dans une forme donnée, puis changeant brusquement sous une autre forme - est
une réalité, pas une lacune des registres en eux mêmes.
Première Vie, Création et Évolution
Le chapitre 4 du livre Création a
pour titre "la Vie peut-elle venir
par hasard ?" Je n'y passerai pas beaucoup de temps, parce que la
plupart des arguments deviennent rapidement trop techniques.
À la page 38, les paragraphes 1 et 2
traitent de la génération spontanée de
la vie. Une paraphrase de ce qu'un lecteur pourrait penser après la lecture
du paragraphe 2 pourrait être : "les scientifiques du
17ème siècle croyaient en la génération spontanée de la vie. Louis Pasteur a
prouvé que c’était faux au 19ème siècle. En ignorant cette démonstration , les
scientifiques continuent à supposer que la génération spontanée de la vie s’est
produite parce que cela est nécessaire pour la validité de la théorie de
l’Evolution."
Qu'est-ce qui ne va pas dans ce paragraphe ?
D'une part, les expériences que Pasteur a faites n'ont pas prouvées que la vie
ne pouvait pas se produire spontanément. Il a seulement montré que la
corruption des produits alimentaires et les infections dans les organismes
vivants sont causés par l'invasion d'organismes microscopiques. Le deuxième
problème rencontrée dans ce paragraphe, c’est qu’il suppose que la génération
spontanée est nécessaire pour que l’évolution soit valide. C'est vrai pour
certaines versions de cette théorie, mais d'autres, comme la version originale
de Darwin, posent le postulat que la création de la première forme de vie n’est
pas du ressort de cette théorie. Un troisième problème dans ce paragraphe 2
vient du fait qu’il parle de la génération spontanée de la vie comme elle était
interprétée du 17ème au 19ème siècle et comme si celle dont on parle
aujourd'hui en ce qui concerne l'évolution était la même. Ce n'est pas le cas.
Le premier concept de la génération spontanée se référait à l’apparition d'organismes vivants comme les larves sur
une courte période de temps sans aucune source apparente. La génération
spontanée appliqué à l'évolution se réfère à un processus qui est arrivé il y a
des milliards d'années dans des circonstances spéciales au cours d'une période
de temps extrêmement longue . Le terme "génération spontanée"
s'applique aux deux situations, mais avec des implications entièrement
différentes.
Les paragraphes 3 à 5 se rapportent aux
spéculations de l'évolutionniste Richard Dawkins sur l'origine de la vie. Après
avoir déclaré que "la soupe organique" est un modèle extrêmement
improbable et que Dawkins admet cela, le paragraphe 5 à la page 39 déclare :
À ce point le lecteur peut commencer à comprendre le commentaire de
Dawkins dans la préface de son livre : "Ce livre doit être lu comme si
c'était de la science-fiction ."
Création essaye clairement de faire croire au lecteur que
Dawkins 'sait' qu'il est peu réaliste et que ses arguments sont inutiles en faveur de sa position
évolutionniste. Mais Dawkins ne pense certainement pas qu'il est peu réaliste, la préface de son livre dit plutôt : [50]
Ce livre doit être lu comme si
c'était la science-fiction. Il est conçu pour faire appel à l'imagination. Mais
ce n'est pas de la science-fiction : c'est de la science. "Plus étrange
que la fiction" exprime exactement ce que
je pense de la réalité.
La Société Watchtower a pris depuis longtemps la position que
les premières formes de vie sont
apparues soudainement, au commencement de la période appelée "l’explosion du
Cambrian ".
Cependant, la vie existe depuis bien plus longtemps
que - 600 millions d'années date du
début de la Période du Cambrien. Nous examinerons donc la position de la
Société sur ce point.
Le livre Création, au Chapitre 5, et aux pages 59-63, à l’intertitre "la Vie est apparu
soudainement," donnent à ses lecteurs la fausse impression, qu'aucun
fossile de créatures multicellulaires n'a jamais été découvert d’avant la
période du Cambrien et que le commencement de cette ère correspond au
commencement du compte-rendu de la Genèse et de la création de vie. Il
dissimule aussi le fait, que beaucoup de fossiles de plus de trois milliard
d'années avant le Cambrien ont été trouvés. À la page 60 Création
déclare:
Du commencement , existe-t-il une preuve qui démontre que des organismes
unicellulaires se soient développés en des organismes multicellulaires?
"Les registres fossiles ne contiennent aucune trace de ces étapes
préliminaires dans le développement des organismes multicellulaires,"
déclare [Robert Jastrow]. Au lieu de cela, il témoigne que : "les
registres des roches ne contiennent rien d'autres que des bactéries et des
plantes unicellulaires jusqu'à, il y a environ un milliard d'années, après
environ trois milliard d'années de progrès invisibles, une apparition majeure
s’est produite. Les premières créatures multicellulaires sont apparues sur la
terre ."
Noter que Jastrow dit clairement que les
premières créatures multicellulaires
sont apparues sur la terre "après environ trois milliard d'années de
progrès invisibles," pendant lesquels les bactéries et les plantes
unicellulaires ont vécu. La vie unicellulaire est quand même de la vie. Jastrow
ne déclare pas aussi que la vie multicellulaire est apparue au commencement de
la Période du Cambrien, mais au lieu de cela mentionne une période "d’il y
a environ un milliard d'années." Le Cambrien a commencé il y a environ 600 millions d'années, il y a ainsi une différence d'environ 400
millions d'années entre le temps dont Jastrow parle et le début de la Période
du Cambrien. Mais l'auteur de Création pense que les deux périodes sont
les mêmes, puisque immédiatement après le paragraphe ci-dessus il affirme :
Ainsi, au début de la période appelée Cambrien, les registres fossiles
prennent une tournure spectaculaire encore non expliquée. Une grande variété de
créatures maritimes entièrement développées et complexes, beaucoup composées de
coquilles dures, apparaissent si soudainement que cette période est souvent appelée "une explosion" des
créatures vivantes.
Il est difficile de voir comment l'auteur de
Création est parvenu à cette conclusion. De ce qui est arrivé au
commencement "de l'explosion" des créatures à parties dures il est au
fond assez embarrassé. Il y a tant d'informations disponibles sur la
chronologie de l'histoire de la vie qu'il est clair que l'auteur de Création
ne maîtrise pas son sujet. S'il avait
lu le paragraphe entier d’où il a tiré
sa première citation de Jastrow il aurait constaté que les fossiles consistent
non seulement en restes d’animaux, mais aussi en traces qu'ils ont laissés.
Après avoir décrit le développement de
la vie unicellulaire en la vie multicellulaire, Jastrow déclare : [51]
Les registres fossiles ne contiennent aucune trace de ces étapes
préliminaires dans le développement des organismes multicellulaires. Les
premiers indices de formes de vie relativement avancées consistent en quelques
traces à peine perceptibles, vraisemblablement faites dans de la boue par les
tortillements légers, d’animaux semblables
à des vers. Ceux-ci sont trouvés dans des roches d’environ un milliard
d'années. Un peu plus tard, des habitats de vers bien définis apparaissent dans
les registres. Ces maigres restes sont
les traces les plus anciennes de la vie animale multicellulaire sur la planète.
En outre, si l'auteur de Création avait lu les paragraphes
suivant immédiatement celui dont il a
tiré sa deuxième citation de Jastrow il aurait trouvé la chose suivante : [52]
Les registres fossiles contiennent les restes de ces créatures
multicellulaires. Celles-ci étaient des animaux primitifs, à corps mou;
néanmoins, c’était une grande avancée par rapport aux formes de vie composée
d’une simple cellule comme la bactérie... Pendant la moitié suivante de ce
milliard d'années, il s’est produit très
peu de choses; ou en tout cas, très peu qui se soit conservé dans les
registres fossiles. Ensuite il y a 600 millions d'années, une autre grande
avancée s’est produite. Les registres fossiles démontrent l’apparition sur
terre des premières créatures à corps durs - des animaux avec des squelettes
externes. Ceux-ci sont les ancêtres des mollusques, de l'étoile de mer, du
homard et de l'insecte.
Ainsi
"l'explosion du Cambrien" se rapporte à l’apparition dans les registres fossiles
des animaux multicellulaires composés de parties dures. C'est un des
épisodes de diversification de la vie qui se reproduira plusieurs fois dans le
temps. Durant le Pré-cambrien la vie
était exclusivement composée de créatures à parties molles et donc il était peu
probable qu’elles soient préservées dans les registres fossiles.
Ainsi il est clair que le livre Création essaye de faire croire que le début de la Période du
Cambrien a vu le commencement de la vie complexe. L'auteur continue à être
embarrassé par ce point à la page 61 :
Y a-t-il des preuves fossiles
d’une liaison entre cette explosion de la vie et la période qui l’a précédée ?
A l’époque de Darwin ce genre de preuves n'existait pas. Il a admis ceci :
"à la question de savoir pourquoi nous ne trouvons pas de dépôts riches en fossiles appartenant aux périodes
les plus reculées, celles d’avant la période du Cambrien, je ne peux donner
aucune réponse satisfaisante." Aujourd'hui, la situation a-t-elle changé ?
Le Paléontologiste Alfred S. Romer notant la célèbre déclaration de Darwin sur
" la façon brusque par laquelle des groupes entiers de nouvelles espèces
sont apparus soudainement" a écrit : " Avant [la période du Cambrien], il y a d’énormes
couches de sédiments dans lesquelles on espèrerait voir apparaître les ancêtres
des formes du Cambrien. Mais nous ne les trouvons pas; ces dépôts plus anciens
sont presque stériles de traces de vie
et on pourrait raisonnablement dire que l'image générale est compatible avec
l'idée d’une création spéciale au commencement de l’époque du Cambrien. ' À la
question pourquoi nous ne trouvons pas de dépôts riches en fossiles appartenant aux périodes les plus reculées
d’avant la période du Cambrien, ' comme a dit Darwin, ' je ne peux donner
aucune réponse satisfaisante. ' Nous ne pouvons pas non plus aujourd'hui,
"
L’article de Romer que cite le livre
Création a été publiées en 1959. En 1989 Stéphane Jay Gould, concernant les
première formes de vie, a déclaré [53]
Au cours de ces trente dernières années, une riche collection de
fossiles précambriens a été trouvée... Les archives fossiles dont on dispose
maintenant remontent jusqu’au première roches pouvant contenir des traces de
vie ... les premiers restes morphologiques sont ... aussi vieux qu'ils peuvent
l’être. Des stromatolites (sorte de tapis de sédiments amalgamé par l’activité des bactéries et des algues
bleues) et de véritables cellules ont été trouvé dans les plus vieux
sédiments non métamorphosés de la
terre, datant de 3.5 à 3.6 milliards d'années en Afrique et en Australie... Les
archives fossiles du Précambrien contiennent une faune d'animaux
multicellulaires ayant précédé l'explosion du Cambrien, la faune d’Ediacara,
ainsi nommée parce que découverte dans une localité d’Australie, est maintenant
connue dans les roches du monde entier. Mais ces animaux ... sont à peine d’âge
Précambrien. On les trouve exclusivement dans des roches datées de l’époque précédant juste l'explosion,
vers - 700 millions d'années et peut-être même moins... Les créatures
d’Ediacara sont des animaux à corps mou et ils ne sont pas limités à quelque
site géologique peu courant relevant des particularités de l’environnement australien; ils représentent
une faune d’extension mondiale.
Cette information était disponible dans
beaucoup de publications scientifiques à l’époque où le livre Création a
été publiée. Les paléontologistes continuent de publier de nouvelles
découvertes sur la vie du Précambrien chaque année.
L’article de Romer était exact à l’époque où
il a été écrit, mais est devenu périmé par la suite en raison des découvertes
plus récentes. Une légende affirme que dans le milieu du dix-neuvième siècle,
le physicien Lord Kelvin avait calculé
que le vol motorisé était impossible. Le livre Création ferait aussi
bien en citant Kelvin pour prouver
l'impossibilité du voyage aérien qu’en citant Romer ou Darwin sur les
découvertes du Précambrien dans les archives fossiles. Une bonne étude
nécessite que soit employé la dernière information sur le sujet.
L'American Scientific a annoncé
quelques découvertes très récentes sur les animaux d’Ediacaran : [54]
Nous savons maintenant que la rayonnement des espèces d’Ediacara a
été brusque et que l’étage géologique ù
l’on a découvert les animaux fossiles est bien réel et précis.
L'article signale les évidences qui prouve
que la vie unicellulaire a existé sur la terre pendant au moins 3.5 milliards
d'années, que "l'explosion" de la vie animale est relativement
récente (il y a environ 700 millions
d'années) et que
"l'explosion" du Cambrien lui est toujours postérieure.
La section du livre Création
commençant à la page 59, sous le sous-titre "la Vie est apparue
soudainement," réussit à réfuter son propre point de vue. Le paragraphe 16
décrit comment la vie est apparu un jour durant le premier milliard d'années de
l'histoire de la terre. Le paragraphe 17 fait le point sur le fait que la
première forme de vie n'était pas si simple, que des cellules même "simples"
sont déjà extrêmement compliquées comparées
à la matière inanimée. Le paragraphe 18 signale que cela s’est
produit trois milliard d'années avant
que la vie multicellulaire ne soit apparue. Le paragraphe 19 décrit alors
l'explosion de la vie complexe du Cambrien et cela dans la mer. Le paragraphe
20 dit il n'y a aucune liaison entre la vie du Cambrien et celle qui existait
auparavant. Les paragraphes restants essayent alors de faire passer l’idée
qu'il n'existait aucune vie Précambrienne! Il doit être évident que s'il a fallu trois milliard
d'années à la vie pour passer des formes unicellulaires ou formes
multicellulaires, il faut beaucoup
d'imagination pour dire que la vie est apparue soudainement, ce qui est pourtant le titre de cette section. Même en
mettant de côté le fait de savoir si le titre de cette partie est vraie ou non,
les arguments présentés sont contraire à ce qui est affirmé dans ce titre.
Les derniers paragraphes du Chapitre 5 du
livre Création concluent que la théorie de l'évolution n'est pas
soutenue par [54a]
les registres fossiles et en grande partie, cela est sûrement vrai. Au lieu de
cela, on peut peut-être considéré les registres fossiles comme soutenant la
création ou l'évolution, selon nos suppositions de départ. Ce que ces derniers
paragraphes ne réussissent pas à noter, c’est que les registres fossiles ne soutiennent
pas la Genèse non plus, selon ce que nous avons présenté dans la section
précédente de cet essai. Comme nous l’avons dit, le Chapitre 3 du livre Création ne fournit aucun soutien au
récit de la Genèse. Le livre création se trompe quand il pense que démontrer que les registres fossiles sont
inconséquent avec l'évolution prouve automatiquement le récit de la Genèse. Une
citation de la page 62 démontre d’ailleurs que c'était l'intention de l'auteur
:
"Le récit de la création de la Genèse et la théorie de l'évolution
ne peuvent pas être concilié. L’un doit avoir raison et l'autre doit être faux
."
Il y a un certain nombre d'autres
possibilités qui peuvent venir à l'esprit, un avis et pas des moindres pourrait
être que personne, y compris ceux qui croient en la Genèse, n'a une idée
précise sur ce qui s’est vraiment produit. Le simple fait que les principales
parties de la théorie de l'évolution
aient besoin d’une sérieuse révision et pourrait même être abandonné, ne
soutient pas pour autant les positions créationnistes. Françis Hitching, se
demande d’ailleurs: [55]
Pourquoi l'argument créationniste, évidemment plausible, peut éveiller
des soupçons ? D'abord, parce qu'il tout à fait faux de présenter le débat création
contre évolution comme si c’était les deux seules manières d’aborder le
problème - comme si c’était deux côtés d’une même pièce de monnaie. Les
explications actuelles sur l’évolution peuvent être scientifiquement
embarrassantes ou insatisfaisantes, mais cela ne veut pas dire que l'évolution
ne s'est pas produite. Les preuves fournies par chaque discipline scientifique
qui ont rapportées successivement que la terre est vieille, fait partie d'un
univers encore plus vieux et qui expliquent par l’évolution pourquoi nous avons
tant de sortes différentes d'organismes. Les méthodes de datation radio
métriques confirment l'antiquité de la Terre. La géologie montre comment il y a
eu des époques différentes avec des formes de vie différentes qui ont vécus un
temps et se sont éteintes. La génétique montre comment les êtres vivants sont
proches des uns des autres et ont le pouvoir de se modifier.
Ces chercheurs acharnés 'ne prouvent pas' l'évolution (à proprement
parler, la preuve peut être obtenue seulement par la logique et les
mathématiques). Mais pris ensemble, venant
de tant de points de vue différents, cela forme une preuve accablante.
Aussi, la façon dont le Darwinisme a été présenté, se trompant de différentes
manières puis remplacé par le néo-darwinisme, qui à son tour a dû être
démoli, démontre le caractère positif de la méthode scientifique. Les
scientifiques peuvent s’accrocher à leurs théories, longtemps après que cela a
été contredit et même conspirer pour
présenter leurs théories comme s'il n'y avait rien d'autre à présenter,
l'histoire montre que au final, les faits s'accumulant, un changement de pensée
devient inévitable.
Un autre auteur fait cette remarque : [56]
Les fondamentalistes qui présentent les arguments du créationnisme "scientifique" en
fait ne développent aucune théorie scientifique e. Leur approche , c’est
d'attaquer les fondations de la théorie de l’évolution et leur raisonnement se
base sur le fait que si la théorie de l’Evolution s'effondre, la création sera
confirmé d'une façon ou d'une autre à sa place – bien sûr il n’est pas question
du concept de la création en général, mais bien du récit particulier de la
création comme il apparaît dans la Bible.
Un troisième auteur a écrit à propos de la question "de la science
créationniste" opposé à la création : [57]
Chandra Wickramasinghe et Fred Hoyle [57a]
du Collège de l'Université de Cardiff, dans le Pays de galles,
... ont conclu que le 10 ou 15 milliards d’années suggérées pour l’âge
de l'univers ne donnent pas assez de temps pour l'évolution pour fabriquer les codes génétiques comme on les
trouve dans les cellules vivantes. Wickramasinghe a comparé la probabilité pour
que la vie viennent de la matière inanimée à la probabilité qui permettrait à
"une tornade d’assembler un Boeing 747." Ces auteurs ont donc soutenu
que telles invraisemblances démontrent qu’il y a eu une création intentionnelle
et intelligente des organismes vivants.
Jacques Monod et François Crick, tous les deux lauréats du prix Nobel,
ont aussi soutenu que l'énorme complexité des cellules vivantes fait que se
poser la question sur leur apparition à partir de la matière inanimée est
simplement trop mince pour valoir la peine d’être considérer. Dans chaque cas,
des scientifiques distingués ont l'idée que la vie a été créée par un être
suprême ou a été transportée d'un autre
monde à celui-là...
... nous n'avons rien dans les registres fossiles qui nous montre que
les pas évolutifs et chimiques sont en fait arrivés et la suggestion que la
première cellule vivante puisse avoir été créée est entièrement approprié.
Cependant, je ne suis pas d'accord avec la suggestion qu'un tel processus soit
si improbable qu'il n'ait pas pu arriver. On me rappelle les calculs de Lord
Kelvin démontrant l'impossibilité de vol motorisé et on me suggère que peut-être nous réussirons à en apprendre
un peu plus sur l'évolution du matériel génétique et chimique avant de
définitivement parler d'impossibilité pour l'évolution de la première cellule
vivante. Cependant, les spéculations comme celle-ci sont entièrement
raisonnables (cependant beaucoup ne sont peut être pas d'accord avec les
détails) et la science doit faire comprendre au grand public que la
cause première de la vie sur cette planète n’est pas un
fait établi, et n'est non plus lié au processus de l'évolution biologique.
Une déclaration semblable peut être faite sur l'origine de l'univers.
Notre compréhension de l’astrophysique est trop primitive pour nous permettre
de donner une réponse significative à la question de savoir pourquoi il y a un
univers. Quelques scientifiques suggèrent même que "les choix"
chanceux des constantes physiques des particules atomiques et sous atomiques
qui rendent la vie possible impliquent le choix conscient de ces constantes par
un créateur intelligent et puissant. C’en ait assez. Ce que nous savons de
l'origine de la vie et de l'origine de l'univers, est certainement compatible
avec l'existence d'un créateur. Nous serions assez bêtes d’affirmer que notre
compréhension sur l’avancement du cosmos et sur le monde biologique prouve la non-existence de Dieu. Pour ma
part, comme pour beaucoup d'autres scientifiques, je ne vois aucun conflit
entre mes croyances religieuses et le travail de scientifique. C'est une mise
au point qui peut être fait à tous ceux qui apprennent et écrivent de la
science...
Je suis quelque peu attristé par les preuves avancées par les personnes
comme Wickramasinghe et Hoyle sur l'existence d'un créateur, parce que leur
argument est basé sur quelque chose de si fin d’un point de vue empirique.
Parce que nous ne pouvons pas expliquer comment la vie a pu survenir (cela
semble trop improbable), il doit y avoir un créateur, ou donc ils se disputent.
On aurait pu faire le même argument il y a 50 ans et soutenir que parce que
nous ne pouvons pas trouver (ou imaginer même ) une base chimique pour
l'hérédité, cela prouve qu'il y a un principe vital dans tous les êtres
vivants compréhensible seulement pour notre créateur et qui est au-delà de
notre compréhension de la chimie et de la physique. Aujourd'hui,
particulièrement grâce à Monod et Crick, nous savons qu'il n'y a aucun principe vital et nous comprenons beaucoup
mieux la nature chimique de l'hérédité.
Si 30 nouvelles années de travail scientifique arrivent à démontrer que la
question de l'évolution chimique de la matière est en fait possible, devrons-nous
conclure à ce moment que Dieu n'existe pas ? Je pense que non. Nous devons donc
être très prudents si nous prétendons que notre incapacité de comprendre ou
imaginer un processus naturel prouve du coup la création ( ou l'existence de Dieu).
Pourquoi ? Parce que dans l'avenir pas
si éloigné nous pourrons mieux comprendre tous les processus naturels et détruire
la confusion qui, à amener Lord Kelvin à s’offrir un tour en Boeing 747.
Ainsi il y a d'autres points de vue valables
dont le livre Création ne tient
pas compte. Comme exprimé ci-dessus, les registres fossiles sont cohérent dans
un sens large avec l'évolution ou la
création. Cependant, les évidences présentées dans cet essai nous pousse à
conclure que le récit de la création dans la Genèse est fortement improbable.
Notes en bas de la page
[35]
Ashley Montagu, Science and Creationism, p. 55, Oxford University Press,
New York, 1984.
[36] ibid,
p. 57.
[37] ibid,
p. 49.
[37a] A
balanced view of what the fossil record contains and its relation to evolution
and creation is presented in The Status of Evolution as a Scientific Theory,
Robert C. Newman, et al, Interdisciplinary Biblical Research Institute,
Hatfield, Pennsylvania, Research Report No. 37, 1990.
[38]
Roger Lewin, Human Evolution: An Illustrated Introduction, Second Edition,
p. 25, Blackwell Scientific Publications, Boston, 1989.
[39]
Stephen M. Stanley, Extinction, p. ix, Scientific American Books, Inc.,
New York, 1987.
[40] ibid, p. 96.
[41] Rick Gore, "Extinctions," National
Geographic Magazine, p. 684, Washington, D.C., June, 1989.
[42] ibid,
p. 664.
[43] ibid,
p. 689.
[44] ibid,
pp. 669–671.
[45]
Stanley, op cit, p. 17.
[46]
Robert T. Bakker, The Dinosaur Heresies, pp. 406–424, 436–438, William
Morrow and Company, Inc., New York, 1986.
[47] ibid,
pp. 399–401.
[48] ibid,
p. 404.
[49] Roger
Lewin, op cit, p. 16, 1989.
[50]
Richard Dawkins, The Selfish Gene, p. ix, 1976.
[51]
Robert Jastrow, Red Giants and White Dwarfs, p. 249, Warner Books, Inc.,
New York, 1979.
[52]
Robert Jastrow, The Enchanted Loom: Mind in the Universe, p. 23, Simon
and Schuster, New York, 1981.
[53]
Stephen Jay Gould, Wonderful Life, pp. 56-58, W. W. Norton &
Company, New York, 1989.
[54]
Andrew H. Knoll, "End of the Proterozoic Eon," Scientific American,
pp. 64-73, New York, October, 1991.
[54a]
Paragraph 38 quotes "zoologist [Harold G.] Coffin" to say that the
fossil record supports creation, not evolution. Coffin is a
six-literal-day creationist. His words are quoted from the magazine Liberty,
published by the Seventh-Day Adventist Church. A warning flag that a reader
should beware of Coffin’s credentials as a zoologist is his statement beginning
with "To secular scientists. . ." This is most curious, to see
Jehovah’s Witnesses quoting Seventh-Day Adventists on creation. The Society
would never think of quoting them on strictly religious issues, and
their insistence that the six creative days of Genesis were literal twenty four
hour days would seem to disqualify them as a source reference on creation. The
Society says the contention is unscriptural, in the July 22, 1987 Awake!,
on page 13. As to the Society’s devotion to truth, it is inexcusable that the Creation
book quotes a six-literal-day creationist without telling its readers. Coffin
is quoted elsewhere in the Creation book as a zoologist, with no mention
that he is also a six-literal-day creationist.
Concerning
Harold Coffin, Science and Creationism, (Montagu, op cit, pp.
292-293) said that he is a member of the Creation Research Society (CRS) of Ann
Arbor, Michigan. He was called as a defense witness for the 1982
Arkansas law requiring "equal time" for the teaching of
evolution and creation in schools: "Five of the State’s witnesses
defending Arkansas’s Act 590 are members of CRS. The impossibility of such
scientists conducting research objectively, rather than searching out data that
support their biblically oriented hypothesis, was brought out when counsel
Ennis cross-examined CRS scientist Harold Coffin, of the Geo-science Research
Institute, Loma Linda University, California. The lack of scientific
credibility of such scientists quickly became apparent:
Ennis:
You have had only two articles in standard scientific journals since getting
your Ph.D. in 1955, haven’t you?
Coffin:
That’s correct.
Ennis:
The Burgess Shale is said to be 500 million years old, but you think it is only
5,000 years old, don’t you?
Coffin:
Yes.
Ennis:
You say that because of information from the Scriptures, don’t you?
Coffin:
Correct.
Ennis: If
you didn’t have the Bible you could believe the age of Earth to be many
millions of years, couldn’t you?
Coffin:
Yes, without the Bible.
Ennis:
Creation science is not falsifiable, is it?
Coffin:
No, it is in the same category as evolution science.
Ennis: No
further questions."
[55]
Francis Hitching, The Neck of the Giraffe, pp. 117-120, Ticknor &
Fields, New Haven, Connecticut, 1982.
Francis
Hitching was discussed earlier in this essay. The Neck of the Giraffe
has many interesting things to say, but it makes a number of grievous errors. Hitching
seems to be ignorant of much of the latest information on the fossil record,
even what was readily available prior to the 1982 publishing date. For example,
he claims on page 22 that no fossils exist to indicate how the four bones in
the reptile jaw were transformed into the single bone of mammals. But by 1982,
many fossils intermediate in time and structure were known and thoroughly
described in the technical literature. This point is addressed in some detail
later in this essay.
[56]
Steven M. Stanley, The New Evolutionary Timetable, p. 172, 1981.
[57]
Ashley Montagu, ed., op cit, pp. 58-59.
[57a] See
also Life -- How Did It Get Here? By Evolution or by Creation?, p. 47.
Tiré de http://www.geocities.com/osarsif/ce03.htm