Un Médecin Répond aux Questions fréquemment posées par les Témoins de Jéhovah

AJWRB

 

QUESTION UNE

Quels tests sont pratiqués sur le sang à la suite d’un don  pour le protéger contre la transmission d’éléments pathogènes ?

RÉPONSE

Les données fournies par  le site Web de la Croix-Rouge canadienne peuvent apporter une réponse :

"Les Dons du sang sont soumis à beaucoup de tests assez complexes ."

"La Croix-Rouge canadienne testera le sang que vous avez donné pour déterminer s'il présente des signes qui peuvent être associés à plusieurs maladies. Cela fait parti de notre travail de déterminer si votre sang peut être employé pour transfuser un patient. Par exemple, certains des tests ordinaires qui sont actuellement effectués sur tous les dons du sang sont : Celui de l’Hépatite B et l’Hépatite C; celui du HIV 1 et du HIV 2 (les virus qui occasionnent le SIDA); le  HTLV-1 (il peut causer une forme rare de leucémie chez les adultes et des maladies chroniques du système nerveux); celui de la Syphilis"

Les tests sur le sang aux ETATS-UNIS et dans le reste du monde Occidental sont semblables.

 

QUESTION DEUX

Le sang ne tue-t-il  pas plus de personnes que cela en sauve ? En ce qui concerne le SIDA et toutes les maladies que le sang transporte ?

RÉPONSE

Nous tous savons que les transfusions de sang ne sont pas sans risque. Les médicaments qui sont employés  pour traiter les maladies ne sont pas aussi entièrement sans risque. Même le latex des gants chirurgicaux peut causer une réaction allergique sévère chez quelques individus! (Une de mes patientes est presque morte à cause de cela pendant un acte de chirurgie gynécologique ordinaire - heureusement nous avons compris le problème et nous avons pu la traiter à l’épinéphrine).

Le mouvement de chirurgie sans transfusion, que je soutiens avec enthousiasme (voir mes pages Web sur le sujet), vise  la réduction des complications potentielles liées aux transfusions sanguines. A la suite de l’alarme provoquée par le SIDA et l'hépatite dans les années 1980, les médecins ont révisés en profondeur  les conditions qui déterminent si une transfusion sanguine est nécessaire (voir mes pages  Web pour des directives sur les transfusion types). Ce fait, couplé avec la disponibilité de nouveaux tests sur les éléments pathogènes transportés par le sang (voir la question précédente), a réduit les risques liées aux transfusions sanguines à un ratio de plus en plus faibles. À mon avis la proportion de vies sauvées sur le nombre de vies perdues par transfusions sanguines est maintenant probablement autour de mille pour une.
 


QUESTION TROIS

Y-a-t-il  toujours des alternatives au sang ?

RÉPONSE

Très souvent il y en a. Un patient avec une haute numération globulaire (la concentration d'hémoglobine) peut parfois tolérer de grandes pertes de sang tant que le sang restant est dilué avec un composé salin approprié ou avec "une solution de sel équilibrée" pour que le volume  sanguin circulant dans les veines soit toujours approximativement le même. Bien sûr, le sang dilué ne peut pas porter l'oxygène aussi bien qu'il le fait d’habitude. Mais une fois que la concentration d'hémoglobine tombe en dessous de 6 g/dl (anémie sévère) le risque de défaillance  d'un organe ou de décès par manque d'oxygène augmente au point que peu de médecins se priveraient d’utiliser du sang.

Par exemple, dans une étude sur des patients Témoins de Jéhovah lors d’actes chirurgicaux et qui ont eu besoin d'une transfusion sanguine mais l'ont refusé, plus de 60 % de ceux qui avaient une concentration d'hémoglobine sous 6 g/dl sont morts (L’ensemble des données est disponible sur une de mes pages Web). À propos, les efforts pour faire de vrais substituts au sang et qui transportent l'oxygène (les solutions salines ne transportent pas une quantité significative d'oxygène) sont nombreux. Ces remplaçants sont fabriqués à partir de sang humain modifiés et devraient être disponibles d’ici  à 10 ans si tout va bien.
 


QUESTION QUATRE

Les Témoins qui sont morts après le refus d'une transfusion de sang seraient probablement morts de toute façon. Le sang ne sauve pas de vies, n'est-ce pas ?

RÉPONSE

Dans quelques cas de problèmes sévères (cancer en phase terminal, brûlures à plus de 95 %, traumatismes craniens, par exemple) la transfusion sanguine à des niveaux optimums peut seulement augmenter les chances de survie. Dans d'autres cas où il n'y a pas de problèmes en dehors d’une anémie sévère (saignement d'un ulcère qui a été chirurgicalement traité, saignement d'une artère, par exemple) les transfusions de sang peuvent être d’authentique moyens de salut. Les avantages des transfusions sanguines dépendent fortement du contexte clinique.

 

QUESTION CINQ

Les médecins veulent-ils employer le sang pour dissimuler des  techniques chirurgicales peu précises ?

RÉPONSE

Les chirurgiens, comme les avocats, les mécaniciens autos, les enseignants ont tous des capacités variables. En tant qu’anesthésiste, j'ai noté de larges variations dans les compétences de chirurgiens en rapport avec la réduction des pertes de sang. Beaucoup d'hôpitaux ont un processus d'audit pour faire savoir aux chirurgiens quand leurs patients exigent plus de sang que la moyenne.

Cependant, quelques procédures chirurgicales (prostates, chirurgie crano-faciale, chirurgie spinale, par exemple) sont associées à de grandes pertes de sang même dans les meilleurs des mains. Dans ces cas, un pré-don ("pour des transfusions autologues") peut parfois être employé pour réduire le risque de transmission de maladies.

Cependant, au final, les patients qui sont pris en charge par des chirurgiens qui ne s’intéressent pas à l’hémostasie (la prévention des saignements chirurgicaux), auront besoin en moyenne de plus de transfusions sanguines que ceux qui se sont souciés de se faire traiter par des chirurgiens méticuleux.

 

QUESTION SIX

Les médecins se font-ils plus d'argent quand ils prescrivent une transfusion sanguine ?

RÉPONSE

Non, pas au Canada en tout cas.



QUESTION SEPT

Les médecins ont à leur disposition des substituts  sanguins qui fonctionnent aussi bien que le sang, n'est-ce pas ?

RÉPONSE

Non, pas en termes de transport d'oxygène vers les organes. Cette situation peut changer d’ici  5 à 10 ans, cependant, le sang synthétique est fait à partir de sang humain modifié.



QUESTION HUIT

J'ai lu que les transfusions sanguines provoquent des  tas de complications, particulièrement si quelqu'un a le cancer. Cela ne  prouve-t-il pas que ce n’est pas de la bonne médecine ?

RÉPONSE

J'ai déjà écrit sur les risques de complications en rapport avec les transfusion sanguines sur une de mes pages  Web, mais ces complications ne font pas des transfusions sanguines une "mauvaise" médecine de la même manière que les anesthésies générales ou les antibiotiques peuvent provoquer  certaines complications et cela n’en fait pas de "mauvais" traitements.

 

QUESTION NEUF

Les médecins sont inconsciemment employés par le Satan pour tester ma foi. Autrefois ils avaient l'habitude de croire que la saignée d'une personne était la meilleure façon de les traiter. Maintenant ils veulent transfuser le sang d'une  personne à une autre. Pourquoi dois-je les croire ?

RÉPONSE

Un bon médecin prendra le temps d’expliquer pourquoi une transfusion est, à son avis, nécessaire. Si vous pensez que votre médecin est l'agent de Satan, il ou elle ne sera probablement pas vexée si vous recherché un autre médecin.

 

QUESTION DIX

Ce que la Bible et la Société  disent sur le  sang est ce qui est le plus important, et bien  plus précis que ce que les médecins croient du sang, n'est-ce pas ?

RÉPONSE

Ce qui est plus important, probablement. Plus précis, peu probable.

 

QUESTION ONZE

Les composants du sang permis par la Watchtower, ne sont pas vraiment du sang, n'est-ce pas ?

RÉPONSE

Ils sont tirés du sang fractionné et sont donc des produits du sang par définition.

 

QUESTION DOUZE

En discutant sur  le Sang avec de nombreux Témoins de Jéhovah, ils ont souvent recours comme ligne de défense au vieux dicton "une transfusion de sang ne vous aidera pas de toute façon" . Ils soutiennent que les globules rouges ne transportent pas l'oxygène pendant les premières 48  heures ou en cas d'urgence parce que c'est du sang étranger.

RÉPONSE

C'est un non-sens complet. Les globules rouges commencent à transporter l'oxygène immédiatement.

 

QUESTION TREIZE

Combien d’ unités de sang destinée à la transfusion sont infectés ?

RÉPONSE

Dans un article dans l'Étoile de Toronto (du 28 novembre 1997, p. A6) les données suivantes ont été fournies. Les données sont Canadiennes.

 
Une unité de sang sur 913,000 est infectée par le HIV, le virus de SIDA.

Pour l’hépatite C, une unité pour 103,000 est probablement infectée.

Pour l'hépatite B, c'est une unité pour 60,000.

L'article a cité le docteur Grahan Sher de l'Hôpital de Toronto qui disait que "Ce sont de petits risques. Mais il n’y a pas de risque zéro. Le sang ne peut jamais être sûr à 100 % parce que c'est un produit tiré de l'homme. C'est énormément plus sûr que cela n'était auparavant. Et nous continuons à mettre en place des nouveaux essais de laboratoire encore plus sophistiqués qui pourront réduire encore plus ces risques ."

D. John Doyle MD PhD FRCPC
Hôpital de Toronto et Université de Toronto
Radiomessager(pager) : 416.375.0565 Fax:416.423.0452 Courrier électronique : djdoyle@inforamp.net
Page d'accueil de WWW : http://doyle.ibme.utoronto.ca

Tiré de http://www.ajwrb.org/physicians/doyle-faq.html